CANNES – LE FESTIVAL COMME SI VOUS Y ÉTIEZ…Mercredi 15 mai

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par Pascal Gaymard – Photos Dominique Maurel

Mercredi 15 Mai : Meryl Streep en Rendez-vous et Diamant Brut aidé par le Département 06…

Hier, j’avais oublié d’évoquer l’un des invités inévitables : la pluie. Pas la grosse averse mais un crachin tenace qui a le don de pourrir un peu plus le moral des Festivaliers, agacé par le manque de billets pour les films… Ce Mercredi était aussi celui de l’ouverture des différentes sélections, celle d’Un Certain Regard avec WHEN THE LIGHT BREAKS de l’islandais, Runar Runarsson, un film dont on ne peut pas vous parler puisque n’ayant pu obtenir le précieux QR Code, indispensable à l’entrée ne salle… Par contre, nous avons pu voir MA VIE MA GUEULE, le dernier film de la regrettée Sophie Fillières avec Agnès Jaoui qui joue le propre rôle de la réalisatrice comme elle l’a dit « dans ses habits, ses chaussures, sa vie ». Forcément émouvant. Mais aussi LES FANTÔMES qui a lancé la Semaine de la Critique, une chasse aux criminels de guerre syriens en Allemagne et à Strasbourg. Ce très beau film sombre et dur de Jonathan Millet a permis de découvrir un acteur, Adam Bessa et de revoir Tawfeek Barhom (La Conspiration du Caire, Le Chanteur de Gaza, Mon Fils…). Les deux forment la clé d’un film sur le doute, la persécution, la traque aussi qui a captivé le public cannois pourtant difficile…

A la French Convention, plusieurs distributeurs ont présenté leurs films à venir avec quelques projections dont celle d’UN FIL, prévu en séance spéciale, le dernier film de et avec Daniel Auteuil mais aussi cet acteur extraordinaire qu’est Grégory Gadebois, et l’actrice danoise, Sidse Babett Knudsen (Borgen, Club Zéro…). Ce drame judiciaire, pour son face-à-face Gadebois/Auteuil se situe à la hauteur de Garde à Vue et son duo Ventura/Serrault. Un grand film.

Il ne nous restait que le film Danois, LA JEUNE FEMME A L’AIGUILLE de Magnus Von Horn, avec un Noir & Blanc impeccable, et un sujet des plus sombres… Avortement à l’aiguille à tricoter, mésalliances inadmissibles et impossibles, assassinats d’enfants noyés ou brûlés, tout pour faire de beaux rêves… si les images sont parfois insoutenables, force est de constater que le réalisateur, révélé en 2015 à la Quinzaine des Réalisateurs avec Le Lendemain, tient le spectateur en haleine. On ne peut échapper à son destin et sa condition, voilà le message d’un Danois qui est en train de se faire un nom…

Léa Seydoux

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