ANTIBES : Un an de Covid-19…

Mesures diverses, distributions de masques, tests à grande échelle et campagne de vaccination : un rendez-vous était donné à la mairie d’Antibes ce mardi 2 février, pour dresser un bilan après presque un an de crise sanitaire.

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Commençons par la vaccination. Si le Centre Hospitalier d’Antibes injecte des doses à certains membres du personnel médical et certains résidents d’EHPAD à partir du 31 décembre, la phase active de la campagne débute réellement le 15 janvier. À partir de là, une moyenne de 130 actes par jour porte le nombre de vaccinés sur la commune antiboise à 2 175 (au 2 février 2021). Comme partout ailleurs, seuls les plus de 75 ans et les personnes présentant des pathologies à haut risque sont concernés à ce stade. Comme partout ailleurs également, « le problème, c’est le nombre de doses disponibles », constate Éric Duplay, médecin et adjoint à la santé de la mairie d’Antibes. « Je suis convaincu qu’on pourrait atteindre jusqu’à 1000 vaccins par jour sans être extrêmement fatigué si nous avions plus de doses » continue-t-il.

Jean Leonetti prévient cependant qu’avec les deuxièmes doses, prioritaires, le rythme de vaccination va sûrement baisser. Selon le maire d’Antibes, les 2500 personnes en liste d’attente se feront vacciner vers la mi-mars.

La situation au Centre Hospitalier d’Antibes Juan-les-Pins

En temps normal, l’hôpital d’Antibes accueille 10 lits de réanimation. Depuis le début de la crise, il en contient 18. Mis à part lors de roulements stratégiques, ces lits sont depuis plusieurs mois, presque tous constamment occupés. Le personnel accueille en moyenne 30 nouveaux patients covid par semaine, dont cinq en réanimation. Mais pour Bastien Ripert-Teilhard, directeur du Groupe Hospitalier Sophia Antipolis, dès que ces chiffres augmentent, « c’est toute l’organisation qui se dérègle », ce qui met une pression supplémentaire. Il assure cependant que « l’hôpital d’Antibes a des ressources de très haut niveau toutes spécialités confondues. Pour la Covid-19, on avait la chance d’avoir des infectiologues de talent, des pneumologues de talent et des réanimateurs aussi de talent. C’est ce qui permet à l’hôpital d’Antibes de jouer à la fois son rôle de recours sur son territoire, mais également pour les autres lorsqu’il y a des besoins ».

 « Les points de difficultés qui demeurent », assure M. Teillard, « sont les flux très fragiles et très tendus avec des équipes qui sont, depuis un an, extrêmement sollicitées, qui cumulent beaucoup d’heures et qui expriment aujourd’hui une forme de lassitude et de fatigue que l’on doit forcément intégrer dans nos schémas ». À cela s’ajoute également un contexte inquiétant autour de la menace de l’arrivée des variants sur le territoire.

Des tests à grande échelle

Sans compter les plus de 10 000 dépistages réalisés au centre hospitalier, 66 293 tests PCR avaient été effectués sur la commune d’Antibes au 2 février. 4 578 de ces derniers sont revenus positifs pour porter le taux de positivité moyen à 6,9 %. Mais « cette moyenne ne veut pas dire grand-chose puisqu’elle a énormément fluctué au gré des périodes », annonce Jacques Bartoletti, directeur général délégué chez Bioesterel. Ce taux de positivité était au plus haut entre fin octobre et début novembre, avec des pics à plus de 15%. Depuis la nouvelle année, le taux de positivité à Antibes, comme pour le reste du département, oscille entre 8 et 9 %.

Ici encore, la crainte des variants anglais et sud-africains, plus contagieux, est relevée. « Tous les positifs qu’on dépiste depuis le début de la semaine vont être séquencés. On saura dans quelques jours la proportion du variant dans la commune », explique M. Bartoletti.

Une mobilisation plus large

Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) d’Antibes s’est mobilisé pour distribuer près de 30 000 masques aux personnes considérées comme les plus fragiles. 156 agents ainsi qu’une trentaine de bénévoles se relaient également pour assurer le suivi de certaines personnes isolées et âgées. Dans ce contexte, plus de 4000 Antibois bénéficient d’une aide sociale et sanitaire et le portage de repas à domicile a été doublé pour atteindre 400.

Une aide d’urgence destinée à accompagner les personnes concernées par une perte d’activité temporaire liée à la crise a également été créée. Commerçants, artisans ainsi que professionnels du tourisme et de la culture sont ciblés.

Gaetan Tringham

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