CINEMA – LES VEDETTES : Grégoire Ludig et David Marsais font le show !

Difficile d’appréhender, de qualifier, d’identifier Grégoire Ludig et David Marsais qui sont venus à Nice pour présenter LES VEDETTES, leur dernier film au Pathé Lingostière, et dans les salles ce 9 février.

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Le Palmashow, c’est avec leur pote de toujours, le réalisateur Jonathan Barré, absent lors de l’avant-première de Nice. Ils sont inqualifiables, entre Jacques Tati, et la lignée des grands duos comiques dont ils sont fans et friands comme Gérard Depardieu/Pierre Richard… Indissociables, ils ont répondu ensemble à nos questions avec toujours cette pointe de dérision et cette naïveté qu’ils ont érigée en qualités ultimes dans leurs spectacles et aujourd’hui au cinéma.

Le Petit Niçois : La genèse des VEDETTES ?
Grégoire Ludig et David Marsais : Depuis notre dernier film il s’est passé 5 ans. On avait envie de revenir au cinéma. Nous avons imaginé un braquage dans un centre commercial mais lorsque Jonathan (Barré) l’a lu, il a pris 2min pour nous dire : « C’est nul ! ». Nous y avions passé presque 5 mois… C’est Jonathan qui a eu l’idée de ce type qu’il avait vu à la TV US qui connaissait tous les prix par cœur. Il cochait toutes les cases : la consommation, le besoin de reconnaissance, la naïveté, autant d’éléments qui étaient dans tous nos sketchs. Tout est venu très vite, en quelques mois, le scénario était écrit.

LPN : Et vos personnages ?
GL & DM : Nos personnages sont venus tout naturellement. Il fallait un type qui soit la tête pensante, et l’autre qui soit plus fragile… Au final, il n’y a ni la tête ni les jambes. On croit qu’il y a un idiot qui observe l’autre mais au bout d’un moment, le spectateur se rend compte qu’ils sont tous les deux idiots… Mais les gens ont de l’empathie pour ces deux loosers qui veulent s’en sortir. L’un se rêve chef de rayon, l’autre chanteur. Ce qui plaît, c’est qu’ils sont tous les deux à fond ! Le manager comme le chanteur… La musique est un personnage à part entière du film… Nous avons voulu un son des années 80’s, un peu « wa ».

LPN : Quel rapport avec l’univers de Quentin Dupieux ?
GL & DM : De réalisateur à comédiens. C’est une relation très pro qui a dérivé vers une amitié de potes avec en plus des affinités artistiques. Avec Quentin (Dupieux), on ne sait jamais où l’on va. Nous avons essayé de recréer ça avec LES VEDETTES. Mais nous aimons aussi l’univers de Gustave Kervern et Benoît Delèpine pour leur côté social. On voulait y ajouter un zest de trash…

LPN : Votre équipe ?
GL & DM : Ce sont tous des potes, la famille aussi… Avec Jonathan, on a tout fait depuis le départ. Comme ça marche, on continue. Les gens qui bossent avec nous sont là depuis longtemps. Là, pour LES VEDETTES, on ne voulait pas de « guests stars » comme dans MAX ET LEON, cela aurait tout gâché. Les stars, c’est nous, nos personnages ! Nos parents ont tenu des petits rôles de figuration… Il fallait qu’on y croie, qu’on les accompagne. Nous avions envie de reparler d’une histoire d’amitié très pudique, intimiste… Ces deux types cherchent à s’intégrer pour briser leur solitude dans un univers familier et commun, celui des pavillons de banlieue.

LPN : Comment définiriez-vous votre humour ?
GL & DM : Il est décalé, forcément. Il est basé sur la naïveté. Le spectateur ne rigole pas d’eux, mais de la société, des autres qui se croient « normaux ». Nous sommes dans le 2ème degré tout le temps. Et pour que ça marche, il faut avant tout, être sincères. Et toutes leurs excentricités, le costume de cow-boy, leurs chansons, tout finit par fonctionner et être un succès. La BOF sera mise sur Internet avec nos « hits », « Besoin de chanter », « Simplement Dan »…

LPN : Vos références ?
GL & DM : Bien sûr Gérard Depardieu et Pierre Richard, quel couple ! Quel talent ! Mais on aime LES BRONZES, Louis De Funès, LES TROIS FRERES des Inconnus… Ce sont tous des gens pas trop lisses. Nous sommes des éponges, tout nous inspire.

LPN : Vos projets ?
GL & DM : La série de sketchs pour l’arrivée du Palmashow sur TF1. L’actualité est une source intarissable d’imagination. Tout nous fait marrer, on est bon public !

Propos recueillis par Pascal Gaymard

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