Nous sommes le 25 juillet 2007. Les Arènes de Cimiez vont être le théâtre de l’une des soirées les plus mythiques de l’histoire du Nice Jazz Festival avec les prestations de la jeune révélation de soul américaine, Lauryn Hill et de Manu Dibango, la légende camerounaise. Les organisateurs de la 14ème édition du Nice Jazz Festival avaient intitulé cette soirée thématique « So Urban ». Là, sous la chaleur estivale des oliviers des jardins de Cimiez, où se déroulait avant 2011 la manifestation, les deux têtes d’affiche de la soirée vont offrir un show dont tous les spectateurs présents conservent en mémoire encore aujourd’hui.
Devait jouer à Juan cet été
Emporté par le Coronavirus, Manu Dibango ne sera pas présent à Juan en juillet 2020. Ce héros de l’Afro-jazz devait être l’invité le 11 juillet 2020 de l’artiste américain Marcus Miller pour une soirée carte blanche. La ville d’Antibes était un endroit qu’il appréciait, même s’il regrettait de n’avoir jamais été invité avec son groupe sur la scène du Jazz à Juan, puisque c’est là qu’il s’est produit pour la première fois, dans une discothèque de Juan-les-Pins, et aussi pour la dernière fois. C’était les 1er et 2 octobre 2019 sur la scène du théâtre d’Antéa pour jouer son concert African Soul Safari.
Duo avec le Niçois Dick Rivers
Né à Douala en 1933, Manu Dibango a réalisé une carrière exceptionnelle d’une soixantaine d’années. Celui que ses fans appelaient Papa Manu avait endossé de nombreux costumes, ceux de pianiste, vibraphoniste, joueur de mandoline, chanteur, arrangeur, chef d’orchestre. Avec toujours ce même sourire communicatif et cette énergie. Au cours de l’une de ses nombreuses vie d’artiste, il avait collaboré avec le niçois Dick Rivers. Sa disparition plonge ses nombreux admirateurs dans la tristesse.