Par Pascal Gaymard – Photos Dominique Maurel
Dimanche 18 Mai : Cap sur Recife au Brésil !
Le premier weekend du Festival de Cannes est toujours un cap, un climax, un tournant, on se dit que l’on rentre dans la dernière ligne droite… Souvent, des films émergent comme NOUVELLE VAGUE ou le DOSSIER 137. En sera-t-il de même aujourd’hui ? Et bien oui. Le metteur en scène Brésilien, Kléber Mendonça Filho nous a présenté son AGENT SECRET et a emporté tous les suffrages avec cette histoire de chercheur qui a vu trop de choses et dont la tête est mise à prix par un homme d’affaire pourri qui a décidé de le supprimer… Nous sommes en 1977, et le Brésil vit sous le joug de la dictature. A ce jour : 5 Palmes d’Or dans Le Film Français, le quotidien du cinéma de Cannes qui est la « Bible » pour tout Festivalier qui se respecte. Malheureusement, après un huis clos étouffant de Vincent Maël Cardona avec Pio Marmaï, LE ROI SOLEIL, il nous a fallu déserté la Croisette pour la Promenade des Anglais afin de rendre un dernier hommage à un ami très cher, parti suite à une longue maladie mais bien trop tôt… Adessias Jean-Marie, les Dieux guideront tes pas… Exit la Leçon de Musique d’Alexandre Desplat qui est partout dans les films cannois, et Guillermo Del Toro, et retour au cinéma pour l’un des films les plus attendus, THE PHOENICIAN GAME du fameux Wes Anderson à l’univers si particulier et original. Avant Festival, il figurait comme un possible favori. Au cœur de son nouveau film, Benicio Del Toro, un acteur charismatique et sombre qui sait se moquer de lui-même. Il incarne un homme milliardaire et peu scrupuleux, Zsa Zsa Korda qui a décidé de léguer toute sa fortune à son unique fille qui se destine au noviciat. La future Nonne devra changer ses plans… Ses 9 frères n’hériteront pas du pactole familial. Le scénario part dans tous les sens comme souvent avec Wes Anderson et les guest-stars sont si nombreuses que nous avons parfois du mal à les retenir…



Après ce maelström de couleurs et d’univers différents, retour à l’austérité en Islande avec Hlynur Palmason (Gotland) et son dernier film, L’AMOUR QU’IL NOUS RESTE. Des paysages magnifiques, des images de pêche en haute mer réalistes et une histoire d’amour finissante. Elle souhaite tourner la page, lui refuse d’y croire et s’accroche aux bribes de leur relation qui s’inscrit déjà au passé… Dur à 22h30 d’apprécier un film de Lav Diaz connu pour la durée à rallonge de ses lignes. Ici, 2h36 pour son MAGELLAN… Plans fixes bien longs, silences interminables, scènes répétitives à souhaits… Notre attention a été mise à rude épreuve. Le film était présenté dans la sélection Cannes Première…
