De son vrai nom, Jorge Mario Bergoglio, le Pape François était le 266ᵉ souverain pontife de l’Église catholique.
Une santé déclinante
Selon le cardinal Kevin Farrell, le Pape serait décédé ce lundi 21 avril 2025 à 7h35 des suites d’une pneumonie bilatérale ayant nécessité une hospitalisation de 38 jours entre février et mars 2025. La veille, le dimanche 20 avril, jour de Pâques, il avait surpris les fidèles en effectuant un dernier bain de foule en papamobile sur la place Saint-Pierre, malgré une santé déclinante. « Il tenait à bénir son troupeau jusqu’au bout », témoigne un collaborateur du Vatican sous anonymat. Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, élu pape le 13 mars 2013 après la renonciation de Benoît XVI, il aura dirigé l’Église pendant 12 ans, marquant l’histoire par son style humble et ses réformes audacieuses.
Un pontificat révolutionnaire
Premier pape jésuite, non européen depuis Grégoire III (VIIIᵉ siècle), et premier à choisir le nom de François en hommage à saint François d’Assise, Bergoglio aura bousculé les traditions avec ses visites à Lampedusa (2013), Lesbos (2016), et dans les bidonvilles. Il avait en 2015, produit l’Encyclique Laudato Si’ (2015) sur l’écologie intégrale où il avait fusionné crise climatique et justice sociale. Son ouverture aux divorcés remariés (Amoris Laetitia, 2016) avait été fort bien accueillie tout comme sa réforme des procédures contre les abus sexuels. Les cloches de Notre-Dame de Paris ont sonné 88 coups à 11h, suivis d’une veillée de prière en soirée.
Funérailles et succession
Le Vatican n’a pas encore dévoilé le programme des obsèques, mais des sources évoquent une cérémonie sobre en espagnol et italien, conformément aux volontés du défunt. Le conclave s’annonce historique : les cardinaux devront choisir entre poursuivre les réformes (synodalité, écologie) ou apaiser les tensions avec les conservateurs. Parmi les favoris, citons Péter Erdő (Hongrie), un traditionaliste modéré, Sérgio da Rocha (Brésil), un proche des évêques latino-américains, et Matteo Zuppi (Italie), artisan du dialogue avec les migrants. Si le Pape François a modernisé l’image de l’Église (usage de Twitter, dialogue avec les jeunes), il laisse une institution divisée que son successeur devra rassembler à nouveau…
La Rédaction
