par Pascal Gaymard – Photos Dominique Maurel

Mardi 14 Mai : Meryl Streep, Palme d’Or d’Honneur… et NAPOLEON d’Abel Gance…

Le programme de cette 77ème s’annonce grandiose par le nombre d’événements, de films, de rencontres et cette ouverture a été très sobre, sans aucun couac notoire, et maîtrisée du début jusqu’à la fin avec des pauses en images, des discours courts mais profonds et des moments d’émotions avec bien des larmes de Juliette Binoche, chargée de rendre hommage à son actrice préférée, l’immense Meryl Streep. C’était sans doute un peu long, « too much » par instant, mais l’essentiel était là, la comédienne américaine a été très sensible à l’interprète merveilleuse de « La Passion de Dodin Bouffant » qu’elle a vu ! Greta Gerwig, la présidente, est arrivée dans une robe très échancrée, laissant apparaitre une plastique de plus agréable. Celle qui a rapporté un milliard de $ cette année à l’industrie hollywoodienne avec Barbie, était entouré de huit membres du Jury, 4 femmes (Nadine Labaki, Eva Green, Lily Gladstone, Ebru Ceylan) et 4 hommes (Juan Antonio Bayona, Pierfrancesco Favino, Kore-Eda Hirokazu, Omar Sy).

Quant au film d’ouverture, c’est une métaphore moqueuse sur notre époque où le wokisme lobotomise les esprits et où le politiquement a colonisé jusque dans les propos privés mais aussi l’effort de création des artistes. LE DEUXIEME ACTE est le dernier film de Quentin Dupieux (Rubber, Au Poste !, Yannick…) avec un quatuor de comédiens qui joue le film dans le film, à savoir Léa Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel, Raphaël Quenard) auxquels s’ajoute Manuel Guillot plus habitué à faire des voix. Donc, un bon début si ce n’est ce système de billetterie toujours aussi stressant et toujours aussi inique avec des films complets alors qu’il n’est que 7h01 et que l’on ne peut se connecter qu’à partir de 7h00… Le temps où les journalistes n’étaient pas astreints à l’obligation d’un ticket est bien révolu semble-t-il…

Mais la plus belle chose de ce premier jour n’était pas au Grand Théâtre Lumière mais à la salle Debussy avec le film d’ouverture de la sélection officielle Cannes Classics sur le patrimoine du cinéma qui a fêté ses 20 ans d’existence. Et là, cadeau du ciel, conjonction miraculeuse, entêtement extrême du président de la Cinémathèque de Paris, le grand Costa-Gavras, nous avons enfin pu voir après 5 ans de travail pour cause de restauration et un siècle d’attente, le chef d’œuvre absolu d’Abel Gance, NAPOLEON 1ère Partie. Au final, 3h47 de rêve, de retour en arrière, de découverte d’un film maudit qui restera comme l’une des plus grandes œuvres du 7ème Art… Quand le cinéma atteint cette perfection, il en devient magique… Le temps ne comptait plus dans la salle où personne ne s’était assoupi… Costa-Gavras a annoncé qu’il y aurait une sortie en salles, quoi de plus normal. Immédiatement, nous l’avons invité à venir le présenter au cinéma Jean-Paul Belmondo pour une soirée spéciale qui serait forcément grandiose…

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