Il aura fallu 18 mois de travail acharné des équipes de l’Office de Tourisme dirigées par Philippe Baute pour parvenir à cette certification qui met Antibes-Juan les Pins au sommet de l’excellence en la matière.
Des nouveaux enjeux à 20% dans les appels d’offres
Encadrés par une société extérieure, quatre axes ont été définis soit la qualité de service, la satisfaction des touristes, la réduction de l’impact environnemental et l’accompagnement public y référant, et enfin, l’amélioration du confort de travail des équipes. Il en est ressorti 12 enjeux dont nous retiendrons les achats responsables qui entrent à hauteur de 20% dans les appels d’offres de l’Office de Tourisme ainsi que la consommation des ressources naturelles en évitant le gaspillage notamment en matière de restauration. « On planifie, on agit, on vérifie » a insisté Philippe Baute. Si la commune d’Antibes-Juan les Pins est la première du département à être certifié Norme ISO 20121, d’autres villes se sont engagés dans la même démarche comme Mandelieu-la-Napoule et Cannes.
L’Office mais aussi l’AzurArena, le Palais des Congrès, le Festival de Jazz…
A Antibes-Juan les Pins, la commune ne s’est pas limitée à son Office de Tourisme mais a étendu cette Norme à toute activité événementielle comme la salle Azur Arena qui accueille le Basket mais aussi des spectacles qui dépendent de l’Office de Tourisme, les activités du Palais des Congrès ainsi que le Festival de Jazz. Produits bio en préconisant les circuits courts de préférence, critères environnementaux stricts, voilà des préceptes qui aujourd’hui ont été adoptés par une soixantaine de professionnels regroupés autour de l’Office. « C’est aussi être le moteur de ces nouveaux comportements de consommation » a conclu Philippe Baute. Pour le maire, Jean Leonetti, « l’éthique rejoint souvent la stratégie, le smart city n’est pas incompatible avec l’économie… C’est un choix très spécifique que nous avons fait ici ».
Des contrôles ponctuels et factuels
Et d’ajouter : « Nous privilégions l’excellence, moins de touristes mais une plus belle clientèle pour ne pas perturber la vie quotidienne des habitants comme dans certaines villes. On veut des touristes responsables et respectueux. Il nous faut montrer l’exemple en termes de traitement des déchets, de tris, de sobriété énergétique. Nos commerçants doivent savoir que nous sommes nous-mêmes engagés dans une initiative à laquelle nous leur demandons d’adhérer ». Les touristes étrangers, en provenance de l’Europe ou des Etats-Unis, sont très sensibles à ce type de labellisation. « Mais nous ne sommes pas élitistes pour autant » assure Jean Leonetti. « C’est une démarche environnementale et sociale qui nécessite des contrôles ponctuels et factuels vis-à-vis de ceux qui remporteront nos appels d’offre ». La Ville ne s’interdit pas de suspendre une délégation de service public si les nouvelles clauses n’étaient pas respectées.
Pascal Gaymard
