Ulysse a dit… de Mona Hazzam – Édition La Trace
En préambule
PourKoiEnKoreUnAutreBouKinDuMêmAuteurPourLa2ZièmeSemaineKonSéKuTive ?!
Parce que dans le silence des mots chuchotés, c’est Ulysse qui m’ a dit…
OnEnDiKoiDuTitre ?!
Yves Rosati : Quel étonnement ! Autant je savais que JaKaDiA-Di mais Ulysse aussi ! Ulysse est un grand bavard. Il a raconté son histoire à Homère et voilà qui qu’il recommence avec Mona !
Mona Hazzam : Le choix du titre s’est imposé de lui-même et ce, dès la première ligne transcrite sur la feuille blanche. Il est construit sur un éponyme, sachant qu’Ulysse est un personnage mythique connu par tout un chacun grâce à Homère. Dans l’odyssée que j’ai imaginée, nous sommes loin du mythe. Nous sommes plongés dans un réel face à face auquel nous ne pouvons fermer les yeux. Les migrants ne sont nullement un mythe. Ils sont une voix, qui se doit d’être entendue. Grâce au dit d’Ulysse dont il n’est que le porte-parole. Un griot investi d’une nouvelle mission: dire, faire Et exister. Par le dit.
OnEnDiKoiDeL’Histoire ?!
MA : Cette histoire est une réaction « humaine » et qui se veut humaniste. Il y a en chacun de nous une Maïmouna. Nous sommes tous des migrants, d’une certaine manière. Le sort de Maïmouna est le nôtre, parce que nous sommes humains. La littérature se doit, plus que jamais, de donner de la voix à celles et ceux qui ne sont pas entendues. Elle se doit de bousculer, de heurter, et d’éveiller un sursaut d’humanité en cette période où l’on n’entend parler que d’individualistes. Cette histoire est un cri de révolte. Une manière de lutter, par le biais des mots. Tous les jours, des femmes, des hommes, luttent en mer pour sauver des vies. Je lutte par le Dit.
YR : Plus qu’une Histoire, c’est un témoignage. Plus qu’un témoignage, c’est mettre un visage, un nom sur ce que l’actualité, entre 2 sujets, appelle les migrants. “Encore un bateau de migrants arraisonné. Soldes : le grand rush “Derrière “ces migrants”, ce sont des hommes, des femmes, des enfants, une enfant : Maïmouna-Caramel…
OnEnDiKoiCesPersonnages ?!
MA : Question on ne peut plus complexe. Pourquoi Maïmouna ? Parce que c’était elle. Parce qu’elle est venue à moi naturellement, depuis ces contrées africaines que nous avons, elle et moi en partage. Parce qu’elle était en moi, telle une évidence. Elle n’attendait que mes mots, pour être. Et exister. Avec son innocence. Avec ses yeux couleur caramel, c’était elle. La seule capable de faire d’Ulysse un scribe. Et de l’aider à aller au bout de sa propre quête. Celle de l’écriture.
Pourquoi Ulysse ? Parce que c’est un héros. A-temporel et intemporel. Parce qu’il nous dit en disant, quel que soit notre âge. Ulysse est un errant. Un voyageur qui donne du sens à l’errance de Maïmouna et y puise du sens par là-même. Hybride, à la fois djinn aux cheveux dorés et Petit Prince, cet Ulysse « modernisé » est avant tout et surtout un être empli d’humanité. Un héros en quête de l’essentiel. De cet essentiel qui, ainsi que le rappelle Saint-Exupéry, « est invisible pour les yeux. » Cet essentiel qui est au cœur dudit d’Ulysse. Il suffit de l’écouter…
YR : Faut-il vraiment que le personnage soit incarné, fait de chair et de sang ? Faut-il qu’il soit doué de paroles incomprises et de réponses incompréhensibles pour les oreilles distraites de ceux qui les entendent ? Et si le personnage principal était la culpabilité : De voir, d‘entendre et de juger, confortablement installé dans le fauteuil de son intérieur bourgeois ?
EnKonKluZion
HeureuKiKomUlysse…
Sincèrement,
Yves Rosati
talukoilepetitnicois@gmail.com