C’est avec Denis Brookes, son maître, dont il a été durant trois ans l’élève que Marc Bozzetto a appris ce qu’il a transmis ensuite dans ses différents centres ATMAN.
Le soin ostéopathique en gravité
Dans les années 80, l’Ostéopathie en est à ses balbutiements en France. Déjà, à Chamarande, Marc Bozzetto essaie de démontrer les bienfaits de l’Ostéopathie notamment crânienne en proposant de nouvelles méthodes de soins. Ces pratiques ont fait l’objet d’un reportage sur TF1 en 1980. De quoi s’agit-il ? Au lieu de soigner la personne sur une table, elle est prise en charge en mouvement.
Cinq Ostéopathes tiennent en gravité l’enfant handicapé en épousant les mouvements de son corps, de sa tête, de ses bras, de ses jambes. L’enfant est stimulé par ses parents qui l’interpellent afin de fixer son attention vers une direction. Les ostéopathes doivent donc soutenir, mimer, accompagner les mouvements du patient. Les résultats sont spectaculaires. Marc Bozzetto se souvient d’un enfant soigné ainsi dès l’âge de ses 2 ans jusqu’à ses 17 ans, Matas, d’origine lituanienne, et qui, au rythme d’une semaine de soins tous les deux mois, a réussi à retrouver une mobilité. Il a réalisé son rêve, devenir avocat.
Des séances d’une heure gratuite
Dès la rentrée prochaine du mois de septembre, le Centre ATMAN proposera tous les mercredis après-midi, à 14h, 15h, et 16h, des séances gratuites d’une heure. « La technique du soin en gravité nécessite des équipes d’Ostéopathes, un travail en commun, afin de mettre le patient dans un hamac de tissus conjonctifs, les facias, lui permettant de s’exprimer. Nous suivons l’intuition de l’enfant qui sera stimulé par une personne de son entourage. Après plusieurs séances, il peut retrouver une motricité » assure Marc Bozzetto. Ce nouveau service mis en place par le
Centre ATMAN est une solution qui a fait ses preuves et qui peut s’avérer bénéfique pour tous les enfants à mobilité réduite. « Il faut pour normaliser le trou de l’occiput du crâne qui détermine l’équilibre de tout notre corps, cette gravité qui nous fait vivre… ».
Pascal Gaymard