La deuxième fois, on l’attend. Car oui, je l’attendais : le nouveau BouKin de Patrick Besson : Nice-Ville.
16H21, vendredi 08 janvier, je reçois un texto de Patrick : Tu as reçu Mon Nice ? Sinon je te le fais envoyer ! BouKin envoyé le lendemain et reçu 6 jours après… parce qu’heureusement, il n’y avait pas de grève à la poste cette semaine-là !
Enfin, je peux répondre à cette première KesTion :
TaLuKoi ?!
Nice-Ville de Patrick Besson – Éditions Flammarion
CKi-L’Auteur ?!
Un écrivain aussi grand par la taille que par le talent ou inversement. Mais également par le nombre de BouKins qu’il a écrit !
OnEnDiKoiDuTitre ?!
YR : Le titre est le nom d’une gare : Nice-Ville. Tiens donc, Patrick Besson aurait commis un Roman de gare…. Que nenni ! Nice-Ville semble être la destination d’arrivée pour un nouveau départ. Une traversée de Nice à travers les strates des souvenirs d’un enfant devenu grand, prêt à déclarer sa flamme à notre belle Ville.
PB : Parce-que c’est le nom de la station où je descends depuis maintenant 30 ans, plusieurs fois par an, sauf cette année. Nice n’est pas une maison de retraite, mais une Ville !
OnEnDiKoiDeL’Histoire ?!
PB : Une histoire, Cette histoire, ou plutôt cette absence d’histoire. Nice est une page blanche et elle le reste.
YR : C’est une histoire de souvenirs que l’on a peur d’oublier, d’amis perdus que seuls les mots font revivre, d’amantes oubliées avec le temps, que l’encre retient au détour d’une phrase.
OnEnDiKoiDesPersonnages ?!
PB : Catherine … Raoule Mille qui était Shti, Jacques Gantié, une savoyarde, un gascon, un Italiano-Corse… J’aime les Niçois parce qu’ils ne sont pas Niçois : Nice est la ville du monde entier !
YR : les personnages, il y en a beaucoup. Tous convoqués par les souvenirs que Patrick Besson souhaite partager avec nous. Nice Ville est la chronique des souvenirs emportés par ceux disparus que la mémoire ressuscite au fil des mots.
EnKonKluZion, KelKeKesTionEnKoRe !
YR : Au fait Patrick Besson, c’est un BouKinKiParle de souvenirs, les vôtres en l’occurrence ; mais qu’en est-il de ceux des autres, comme par exemple, celui que vous souhaiteriez laisser aux autres ?
PB : Je veux que l’on se souvienne de Moi pour ce que je crois avoir été : un ami capricieux, un fils indigne, un père volage, un amant caractériel… mais un bon camarade !
YR : Est-ce le souvenir qui s’impose à la mémoire où la mémoire qui impose le souvenir ?
PB : SPINOZA SORT DE CE CORPS !
YR : Vieillir, est-ce abandonner tous ses souvenirs à l’oubli ou ne vouloir cultiver que les plus beaux ?
PB : Oui, les mauvais souvenirs s’oublient C’EST BIEN FAIT POUR.
YR : À quel moment comprend-on que l’on est devenu vieux : Lorsque les souvenirs à raconter sont plus nombreux que les choses à vivre ou lorsque la caissière du ciné à qui vous dites « Tarif sénior « vous croit sur parole ?
PB : Autant jouer le teaser…la réponse est dans le BouKin !
YR : Dès l’intro, vous énumérez les différentes méthodes de classement de vos souvenirs : par Hôtels, Femmes, Lectures, Décès : J’y vois comme une chronologie répétitive, Tes histoires d’Amour : descendre dans un hôtel, faire l’amour à une femme, la renvoyer chez elle pour s’adonner à votre passion : la lecture.
PB : L’Amour, c’est bien mais la lecture c’est mieux à condition d’avoir un bon ophtalmo ! Nice-Ville est de tous mes livres, le premier de mes BouKins que j’écris avec une totale liberté. Il n’y a pas de classement, c’est une promenade désordonnée dans des souvenirs parfois graves mais le plus souvent anodins.
YR : Dès lors, Vous avez préféré le classement par date pour tenir vos lecteurs en haleine ?! Par exemple : Qu’a-t-il fait le 08 février : A-t-il quitté, lu ou fait l’amour… Suspense ?!!
PB : Non, manger un kebab pourquoi ?!
YR : Chaque lieu a été le témoin d’une rencontre : les hôtels avec des BouKins, des bars avec des amis… À ce propos, vous donnez parfois le nom et le prénom de vos amis, parfois juste le prénom, et lorsque vous parlez de certaines de vos conquêtes, une lettre (prénom ou nom ?) avec un ensemble de détails ne laissant aucun doute sur son identité ! pourquoi ne pas avoir appelé tout le monde de la même manière, par leur prénom par exemple ?
PB : Mais oui pourquoi ? parce que c’était eux et parce que c’était moi !
YR : À Nice, Vous n’êtes jamais seul : d’abord accompagné par un ami de Bondy, une attachée de presse, une amoureuse, un BouKin. Vous souvenez-vous du jour où vous vous êtes retrouvé avec Vous-même&que pour Vous-même à Nice ?
PB : Oui mais c’était avec Marcel Proust, un grand bavard si vous avez lu ses bavardages !
YR : Est-ce que Nice ne sert pas de prétexte à dire « JE VOUS AIME » à tous les amis à qui vous rendez hommage dans le BouKin ?
PB : BARBARA CARTLAND, SORT DE CE CORPS
YR : Le bois de Boulogne de Nice, le Montmartre des japonaises… Vous ramenez tout à Paris pour mieux cerner notre belle ville de Nice. Pour quelles raisons faites-vous ça ? Par peur de faire de notre ville un endroit trop exotique ?!
PB : Je trouvais ça amusant car le Bois de Boulogne de Nice est le contraire de celui de Paris ! Quant à Montmartre, c’est une espèce de Monaco sans les escalators, d’où mes mollets musclés !
YR : Le souvenir que vous souhaiteriez oublier ?
PB : N’avoir pas eu le réflexe d’avoir amené au véto un chat qui s’était battu avec un autre.
YR : Au fait, combien de fois avez-vous menti en répondant à la question : Nous nous sommes rencontrés l’été dernier, vous vous souvenez ?
PB : Je comprends pas la question… !
YR : Dernière question : Quel est le pire pour vous : que l’on vous confonde avec Philippe ou que l’on vous rappelle que vous avez les mêmes initiales que Patrick Bruel ?!
PB : Rien de tout ça. Mais la chose qui m’attriste vraiment : être le sosie de Michel Onfray !
Sincèrement,
Yves Rosati