POLITIQUE : Yaël Braun-Pivet réélue présidente de l’Assemblée Nationale

Ce jeudi 18 juillet a eu lieu le vote très attendu pour le perchoir de l’assemblée Nationale, et c’est Yaël Braun-Pivet a été reconduite à la tête de l'Assemblée nationale.

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La députée Renaissance, tout sourire, a récolté 220 voix après trois tours de scrutins très disputés.

220 voix pour la sortante avec un accord LR/Macronie

Dire que cela était attendu, les observateurs avisés en étaient sûrs. Après le pitoyable spectacle donné par la gauche et l’extrême gauche pour désigner leur candidat à Matignon, le vote pour la présidence de l’Assemblée Nationale s’annonçait comme décisif pour la suite des événements… Et donc, sans surprise, c’est bien la sortante, Yaël Braun-Pivet, qui a retrouvé son poste, 11 jours après le 2ème tour des élections législatives. Comme prévu, les LR « historiques » et les Divers Droite (68 élus) ont retiré leur candidat, Philippe Juvin, et se sont alliés au groupe de la Majorité présidentielle (158 représentants) le tout faisant 226 députés avec une déperdition de 2 à 3% soit 220 voix au final, c’est bien la sortante qui a été réélue au 3ème tour de scrutin. Le nommé du Nouveau Front Populaire (NPF), le communiste André Chassaigne a obtenu 207 voix, plus que ce qu’il pouvait espérer si on ajoutait les 182 du NFP avec les 11 Divers Gauche soit 193 voix… De son côté, Sébastien Chenu pour le RN a fait 414 voix soit deux de moins que son groupe qui en compte 143.

LFI dénonce une « magouille électorale » (sic) !

Dès le début du vote, les élus du NFP qui n’ont cessé les provocations durant toute la journée donnant une piètre image de la République et de leur fonction. Après la proclamation des résultats, ils ont crié à « déni de démocratie »…, Mathilde Panot allant même jusqu’à parler de « coup de force antidémocratique», et « magouilles électorales ». Difficile à entendre quand le barrage au RN lors du 2ème tour des législatives a permis au NFP d’avoir bien plus d’élus que prévu… En fait, les « magouilles », ou le « déni de démocratie » ne s’appliquent que lorsque cela est préjudiciable pour leurs intérêts… Dans l’autre sens, cela est « démocratique »… Il va falloir que le NFP et leurs représentants comprennent qu’avec 182 élus, ils n’ont pas gagné les élections, le 1er parti de l’Assemblée étant le RN avec ses 126 élus loin devant Renaissance (99 élus) et LFI (75 élus seulement). Ils n’ont pas de majorité relative et encore moins de majorité absolue ! Face aux autres blocs, ils sont MINORITAIRES. Il n’y a pas de « volonté de rupture et de changement politique » chez les électeurs comme l’affirme les élus de gauche mais une Assemblée divisée en 3 blocs de taille sensiblement égale.

Les LR « historiques » assume : « Tout sauf la gauche »

Et de les voir défiler au micro des 500 journalistes présents, et de se plaindre du résultat, avait quelque chose sans doute de réjouissant pour leurs adversaires… D’ailleurs, Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe de La Droite Républicaine a déclaré après le vote : « On assume totalement de prendre nos responsabilités. Cela veut dire empêcher LFI et ceux qui bordélisent l’Assemblée Nationale d’accéder à la présidence de l’Assemblée ». Il semblerait que plusieurs postes clés de l’assemblée comme la vice-présidence de la commission des finances pourrait revenir à la députée du Doubs, Annie Genevard, porte-parole des LR « historiques ». La présidence de ladite commission devrait être attribuée à Véronique Louwagie. L’un des trois postes de la questure pourrait aussi revenir à un LR « historique »… Incroyable mais vrai, sur la place de la République, la CGT avait appelé à « mettre l’Assemblée Nationale sous surveillance » ! Et d’ajouter : « pour exiger le respect du résultat des élections ». Mais de quel résultat ce syndicat autrefois sans consigne de vote parle-t-il ? La vraie question qui se pose désormais pour Matignon, ce n’est pas de savoir quel sera l’hypothétique candidat du NFP dont tout le monde se moque, mais de savoir si cet accord Majorité Présidentielle/LR « historiques » perdurera ou pas ? La coalition au centre voulue par le président de la République est-elle devenue une réalité. Il semblerait que la réponse soit oui…

Pascal Gaymard

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