Avec sa suppléante, Alexia Missana, il a d’abord présenté ses vœux en images puis un autre film pour faire un point de son activité parlementaire. C’est son mentor en politique, Jean Leonetti, maire d’Antibes Juan-les-Pins et Président de la CASA, qui a ouvert le bal avec un discours programme pour la société de demain en concluant par un mot d’Albert Camus : « Notre génie doit essayer que ce monde ne se défasse pas ». Tout un défi à l’heure de la « déconstruction » wokiste qui gagne les esprits embrumés…
50 propositions de lois déposées
À sa suite, la suppléante, Alexia Missana, adjointe déléguée aux commerces d’Antibes Juan-les-Pins, a insisté sur les promesses de campagnes déjà honorées tant en matière d’économie, de finances et d’emploi. Cela se traduit par le soutien à la filière des Verriers de Biot, la lutte contre les incendies en dénonçant le laxisme de l’Etat en la matière, la hausse des moyens pour la Police, la préservation de l’environnement et du patrimoine comme à Valbonne. Et le bilan de 7 mois et demi de travail : 3 textes de lois votés, 25 questions écrites, 165 Amendements, et 50 propositions de lois déposées. Après une telle présentation, Eric Pauget n’avait plus qu’à dérouler le film des détails de son action. Mais au préalable, il a rendu un vibrant hommage à son « modèle », celui qui m’a appris ce qu’est « l’intérêt général, la défense de son terroir, le local passant avant tout, qui m’a donné la force de m’engager, au Palais Bourbon, je revendique cette lignée où tu as laissé un souvenir impérissable ».
« L’État doit faire plus pour le Régalien »
Il est revenu sur une période difficile avec la crise du covid, la guerre de retour en Europe, les hausses astronomiques des prix de l’énergie, les dérèglements climatiques, et l’explosion de la dette… « La France a été abîmée avec un endettement record de plus de 3000 milliards d’euros soit 45 000 euros par habitant, notre souveraineté est entachée et dépend maintenant des marchés financiers… ». Il a appelé à ce que l’État prenne ses responsabilités avec plus de régalien en matière de justice, de sécurité et d’immigration ». Il a développé deux autres sujets, la Santé et l’éducation. Sur le premier point, il a dénoncé une bureaucratie incroyable exigée par l’ARS pour avoir un investissement justifié, « c’est l’un des maux les plus importants de notre pays ». Il en de même dans les commissariats où la paperasserie prend 30 à 40% du temps des agents et des inspecteurs… En matière d’Éducation, il a mis le doigt sur un problème de transmission, avec comme préalable, « apprendre à lire et à compter mais aussi comprendre en respectant ses professeurs… Leur parole doit toujours être plus forte que celle de l’élève car sinon, plus tard, c’est l’autorité du policier ou du pompier que l’on contestera »…
« La bienveillance, un mot que j’aime bien »
À propos des retraites, il a avoué qu’il voterait ce texte « afin de préserver la retraite par répartition » mais en excluant pas d’évoquer la retraite par capitalisation « que nous devons mettre en place ». Il n’en a pas oublié le local avec l’Aqueduc Romain à cheval sur les communes d’Antibes et de Valbonne et qui va être sauvé après 2000 ans d’oubli… Il a dénoncé la pose de la fibre optique à Tourrettes-sur-Loup avec des fils apparents partout, ou encore les 12 antennes qu’il faudrait installer au Rouret pour la 5G… Il a souhaité « bonheur, santé, courage, audace et bienveillance, un mot que j’aime bien ». Il a ensuite remis trois médailles de l’Assemblée Nationale à l’adjudant, Thierry L., chef d’entreprise et pompier volontaire qui forme les jeunes Sapeurs-Pompiers et les Cadets. Ce dernier a déclaré qu’il s’était engagé dès ses 12 ans et qu’il essaie « de rendre ce que l’on m’a donné ». Puis, deux autres médailles à deux jeunes Biotois, Rémi et Thibault qui ont créé un cendrier adaptable à tout paquet de cigarettes afin de plus jeter ses mégots par terre. Rémi, avec une imprimante 3D, a également créé des prothèses de mains pour une jeune fille. Des exemples qui donne du sens à la citation de St Exupéry reprise par Éric Pauget au début de son propos : « Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité »…
Pascal Gaymard