Si l’Occident, la France et les Etats-Unis se félicitent de cette « réussite », c’est bien la Turquie, puissance régionale, qui sort gagnante de ce bras de fer perdu surtout par l’Iran.
L’armée syrienne refuse de combattre
Les combattants du Hezbollah, affaiblis par les frappes et décapités par les éliminations de leurs chefs par Israël, sont rentrés au Liban. L’Iran s’est retrouvé bien seul pour sauver le soldat Bachar, car la Russie est trop occupée à finir la guerre en Ukraine avant de signer un accord de paix avec Trump. Dès lors, la Syrie était face à elle-même et l’armée régulière a préféré baisser les armes. Cette situation ne vous rappelle rien ? Mais oui, la situation en Lybie. Là aussi, les combattants des forces du Bien appuyaient sur le fait que Kadhafi comme Bachar El Assad étaient des dictateurs qui pour le Syrien aurait 500 000 morts sur la conscience. Mais en donnant les clés du pays au chef Al-Joulani, ils ne savent pas ce qu’ils ont fait…
Les minorités et les Kurdes prochaines victimes…
Les mêmes commentateurs essayaient, en leur temps, de nous expliquer que les talibans avaient changé et aujourd’hui, les femmes d’Afghanistan n’ont même plus le droit de parler en public comme en privé selon ces « braves combattants de la liberté ». L’Occident ne comprend pas grand-chose à l’Islam et à la charia. Pour les Sunnites (Turcs en la circonstance), les non-musulmans, sont des coufars auxquels rien ne doit être épargné. À ce « jeu », les Alaouites, tribu du président Syrien déchu, sont encore pires à leurs yeux que les Chrétiens. Les minorités en Syrie vont être décimées et les Kurdes seront les premières victimes, eux qui ont laissé faire pensant que Al-Joulani était « modéré ». On peut se demander comment un islamiste radical et intégriste peut-il être « modéré »…
Les Turcs à la manœuvre…
En France, on a même entendu de la bouche de commentateurs du secteur public que Abou Mohammed al-Joulani ressemblait à… Fidel Castro. Tiens donc ! Sans doute est-ce un Che Guevara qui s’ignore… Les Israéliens n’ont pas été neutres dans cette affaire, mais ont-ils vraiment gagner au change entre Bachar el Assad et Al-Joulani ? Pas sûr de la réponse… Quant aux Turcs qui ont armé les terroristes islamiste d’Al-Joulani, ils vont exiger de leurs nouveaux alliés un massacre en règle des Kurdes, leurs ennemis… Que fera le monde occidental à ce moment-là ? Des supplications, des cris d’orfraie, des incantations à Erdogan pour que cesse le massacre. Et que répondra Erdogan ? Rien, tant il hait l’Occident et ce qu’il représente. Les turbulences et les massacres ne font hélas que commencer…
Pascal Gaymard
