Les 91 110 adhérents LR ont massivement voté pour le parlementaire azuréen avec 53,7 % des voix.
Redonner un nouvel élan aux LR
Il devra redonner un nouvel élan aux LR, un parti en perte de vitesse après sa désastreuse campagne présidentielle où leur représentante, Valérie Pécresse, n’a pas pu atteindre les 5% (4,7%) ce qui lui aurait garanti un remboursement de ses frais de campagne. La participation a atteint 69,70 % au deuxième tour contre 72,67 % au premier. A plusieurs reprises, il a martelé son message d’une Droite « assumée », le refus du « politiquement correct », et enfin, un renforcement d’une politique anti-immigrationniste tout comme une garantie de sécurité. « Je suis de droite, j’en suis fier et je ne m’en excuserai jamais », aime à souligner Eric Ciotti. Il a obtenu le soutien de l’ex-président, Christian Jacob, de François Baroin, et d’Olivier Marleix, le patron des députés LR à l’Assemblée Nationale
Le soutien des partisans de Pradié
Mais son discours s’est infléchi entre les deux tours, évoquant les sujets plus économiques comme la suppression des droits de succession, la baisse les impôts et des charges. Sur le plan politique, il n’a jamais caché son soutien à Laurent Wauquiez qu’il veut comme candidat aux prochaines élections présidentielles. Par ailleurs, il veut que les LR puissent « rassembler les idées de droite ». La victoire d’Eric Ciotti s’explique aussi par le repli des voix d’Aurélien Pradié, arrivé 3ème avec 22% des voix, sur sa personne. Si l’intéressé n’avait pas donné de consignes de vote, certains de ses lieutenants se sont ouvertement rangés derrière Eric Ciotti. Nul doute qu’Aurélien Pradié aura un rôle à jouer à l’avenir. Reste à savoir comment il travaillera avec Bruno Retailleau car plus que jamais, les LR doivent être rassemblés pour avoir un avenir et peser sur la vie politique française.
Pascal Gaymard
