Le pouvoir rend fou, c’est une évidence mais à ce point, cela relève du pathétique. Après de multiples révélations qui ont contredites les déclarations des uns et d’autres, Alexandre Benalla aurait donc des fonctions floues à la sécurité rapprochée du président de la République. Après avoir organisé la sécurité des meetings du candidat Macron, il a pris une place certaine à l’Elysée. Mais depuis les commissions d’enquête au Sénat et à l’Assemblée nationale, la parole s’est libérée. Du coup, Emmanuel Macron a cru nécessaire de parler devant les députés de sa majorité et récemment encore de manière plus impromptue… Et ses déclarations sont étonnantes et surprenantes… Tout d’abord, il a affirmé que Benalla ne serait pas son amant… Après Hollande, personne ne pensait que la parole présidentielle allait tomber aussi bas… Et plus encore quand il affirme son entière responsabilité dans cette affaire d’Etat et d’ajouter : « Qu’ils viennent me chercher ! ». Qui est ce « ils » ? Les journalistes, les juges, les opposants politiques… ? De quoi parle-t-on ? Quelle est cette manière de parler ? Est-on dans une cour de récréation d’école élémentaire ? Est-ce bien la parole d’un président de la République ? Le petit Emmanuel est arrivé en-dessous du niveau de la présidence de François Hollande… Qu’il comprenne bien que l’affaire Benalla est bien une affaire d’Etat, qu’elle intéresse voire exaspère les Français, à la vue des taux d’audience des auditions publiques dans les commissions d’enquête parlementaires. Aujourd’hui, la gestion désastreuse de l’affaire jette le discrédit sur toute son administration à l’Elysée… Et l’affaire est loin d’être finie… au vu des réactions des uns et d’autres.
Raymond Aquila
