HOMMAGE : Au revoir Michel… 

Dans la nuit du jeudi au vendredi 4 octobre, Michel Blanc est décédé d’une crise cardiaque à seulement 72 ans suite à une réaction allergique qui aurait pris la forme d’un œdème de Quincke.

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Après nous avoir tant fait rire, voilà qu’il nous fait pleurer et son ami Gérard Jugnot a traduit dans un message sur son compte Instagram : « Putain Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait…« . 

Le Jean-Claude Dusse de la saga des Bronzés

Michel Blanc, c’était avant tout la troupe du Splendid avec laquelle il s’était révélé aux côtés de Gérard Jugnot mais aussi toute la bande de copains : Marie-Anne Chazel, Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Bruno Moynot, Josiane Balasko qui a elle aussi transmis un mot :  « Michel mon pote mon frère mon partenaire« . Son rôle dans la saga des BRONZES restera l’une des clés du succès des films de Patrice Leconte. Son personnage de Jean-Claude Dusse est resté mythique. Il était l’aboutissement de toute une suite de rôles de losers magnifiques que nous ne pouvions qu’aimer. Maladroit, lourdingue dans sa drague, souvent à côté de ses pompes, il était par bien des aspects, une part de nous tous. Pourtant, il n’avait pas apprécié LES BRONZES 3, pas assez travaillé ni abouti. Il avait déclaré en 2019 : « Je l’ai fait pour être avec mes potes mais s’il y a un 4, ce sera sans moi ». Et d’ajouter : « Mais je n’interdis pas aux autres de le faire ».

Plus de 70 films… 

Il aura tourné plus de 70 films dont nous retiendrons quelques perles en 1976 avec La Meilleure Façon de Marcher aux côtés de son pote, Patrick Dewaere. Puis, Les Bronzés en 1978 suivi des Bronzés font du ski avec des scènes d’anthologie comme son abandon sur le télésiège (Etoile des Neiges…) ou celle de la gnôle, (un emprunt aux Tontons Flingueurs de 1963)…  Puis, ce sera Viens chez moi, j’habite chez une copine (toujours avec Patrice Leconte) en 1981, Le Père Noël est une ordure avec encore la troupe du Splendid (1983) où il était l’obsédé au téléphone, et Marche à l’Ombre en 1984…, Tenue de Soirée en 1986 avec Gérard Depardieu (inoubliable), Monsieur Hire en 1989 qui a prouvé qu’il pouvait aussi être grave, Grosse Fatigue en 1994 (prémonitoire… et Prix du Scénario au Festival de Cannes en 1994), Je vous trouve très beau en 2005, La fille du RER en 2009, Le Deuxième Souffle en 2007 ou Les Tuche 4 en 2020. Côté récompenses, Tenue de soirée lui vaudra le prix d’interprétation au Festival de Cannes en 1986, L’Exercice de l’État en 2012, le César du meilleur acteur dans un second rôle puis, en 2021, il avait reçu sa dernière distinction, un César anniversaire, aux côtés de la troupe du Splendid qui, d’une seule voix, a évoqué « Une douleur immense ». Ils ont remercié « chaleureusement » les nombreuses personnes partageant des « témoignages de soutien et d’amitié » après la disparition du comédien. Il va vraiment nous manquer, ce Cador

Pascal Gaymard

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