Et très vite, cela s’est avéré un jeu de dupes où personne n’avait envie de céder d’où des crispations qui sont vite devenues irréconciliables…
Boga/Moffi : Barrez-vous !
Que manque-t-il à l’OGC Nice après 9 défaites consécutives en Ligue 1 ? Du tempérament, de la gnac, de l’envie de mouiller son maillot… En bref, une identité comme les supporters l’aime. On ne joue pas à Nice comme ailleurs. On perd ou on gagne mais on s’est battu ! Les mercenaires en arrêt car traumatisés par un accueil mouvementé, c’est clair, qu’ils se barrent ! Donc, exit les Boga, Moffi et autres qui ne se « sentent » plus trop bien à Nice. Il se murmure qu’il y en aurait d’autres ? Qu’ils partent aussi ! Nice se relèvera qu’avec des joueurs volontaires, qui ont l’identité du club Rouge & Noir chevillée au corps. Cela est vrai pour les joueurs comme pour le staff… Dans un premier temps, Franck Haise avait dit qu’il ne s’était rien passé de grave (pas de coups) lors du retour du bus des joueurs au centre d’entraînements. Puis, il a démissionné… avant de revenir sur sa décision en même temps qu’il changeait sa version : « Des joueurs auraient été frappés avec des boules de pétanque (sic !) ». De qui se moque-t-on ? Si un joueur avait été agressé avec une boule de pétanque, le SAMU serait arrivé en urgence et le préfet avec… Tout cela aurait figuré dans le rapport de police…
Le retour de Claude Puel… 9 ans après
Pour récupérer son vestiaire quelque peu déboussolé par une communication trop rude et brutale, Franck Haise a menti. Et avec son mensonge, il a perdu le soutien des supporters. Il gardait tout de même celui (de soutien) des dirigeants. Oui, mais voilà, le président Fabrice Bocquet a été démis de ses fonctions par celui-là même qui lui avait donné les clés du navire Rouge & Noir en plein mois d’août. Jean-Pierre Rivère, refusant d’assister sans rien faire au naufrage du Gym, a fait un retour canon accompagné de Maurice Cohen. Et les deux présidents n’ont pu que constater l’ampleur des dégâts… La confiance entre le staff, l’entraîneur et les joueurs était belle et bien rompue. Dès lors, il ne fallait qu’une poucette… Elle est venue de l’intéressé lui-même (Franck Haise) qui a refusé une cible prioritaire des dirigeants, à savoir Amir Richardson, le milieu de 1m97 de la Fiorentina, formé à Nice, et qui a publiquement affirmer son envie de venir sauver son club de sa ville où vit encore sa mère… Haise lui préférait Munetsi… Pourquoi ne pas prendre les deux ? Mais ce dossier a fini de faire déborder le vase. Le départ de Franck Haise, négocié et acté, fallait-il encore lui trouver un remplaçant. Jean-Pierre Rivère s’est souvenu d’un entraîneur qui a passé 4 ans à Nice sous ses ordres, Claude Puel. C’était entre 2012 et 2016 avec deux années difficiles mais aussi deux années de qualification européenne.
Quel recrutement ?
A 64 ans, Claude Puel est donc sorti de sa retraite et de ses parcours de golf… Il aura comme adjoints Cédric Varrault et Julien sablé, exit Lilian Nalis et Johann Ramaré, partis avec leur patron, Franck Haise. En 169 matchs sur le banc Niçois, Claude Puel a totalisé 69 victoires, 34 nuls et 66 défaites. Franck Haise en 70 rencontres aura eu 25 succès, 14 nuls et 31 revers. Que faut-il attendre du mercato d’hiver ? Nice, vous l’aurez compris, n’aura aucun moyen supplémentaire pour recruter, merci Radcliffe qui dépense sans compter du côté de Manchester United… Donc, il faudra procéder par prêts ou par des ventes. Qu’en sera-t-il des cas d’Elys Wahi ou de Kalimuendo proches de Franck Haise ? Viendront-ils quand même ? Nice a besoin d’un ou deux buteurs lors de ce mercato. Le caractère autoritaire de Claude Puel est bien connu. Avec lui, les tire-au-flanc devront bien se tenir… Est-ce que cela sera suffisant ? Le futur nous le dira mais qui pouvait penser que cette saison serait si mouvementée sur la Côte d’Azur ? Personne, assurément…
Pascal Gaymard












