FOOTBALL-Nice : Bons regrets de Paris…

Certes, l’OGC Nice est revenu du Parc des Princes avec une défaite 2 à 1 mais pour une fois, rien à dire sur l’engagement des joueurs qui peuvent avoir des regrets.

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Qui aurait pu croire que l’équipe, qui avait sombré contre Bordeaux ou St Etienne, était capable d’une telle performance contre le PSG ?

Le tournant de la 62e minute…

Personne sans doute. Hormis Adrian Ursea, l’entraîneur du Gym qui connaît les efforts faits par ses joueurs à l’entraînement. Dans l’adversité, la perte de deux éléments-clés, Reine-Adelaïde et Dolberg, l’équipe semble s’être libérée. Maolida en retrouvant son pote de Lyon à la pointe de l’attaque azuréenne semble être (enfin !) décomplexé, et Claude-Maurice sans Reine-Adélaïde, croire (enfin !) en son talent qu’il avait laissé entrapercevoir à Lorient. Dès lors, ça joue et plutôt bien. Le tournant du match est bien cette 62e minute où sur une passe de Claude-Maurice, Maolida décale parfaitement Gouiri dont la frappe limpide est effleurée par le goal parisien, Navas, ce qui l’empêche de finir dans les buts. À 2 à 1 pour Nice, cela aurait été un tout autre match car les joueurs adverses avaient clairement la tête au Camp Nou de Barcelone.

La faute de Marquinhos et le génie de Mbappé/Icardi

Après, il nous faut revenir un peu en arrière à la 22e où le tir d’Icardi s’écrase sur le poteau mais Draxler a bien suivi et ouvre le score de près, imparable pour Benitez encore impeccable à Paris. A la mi-temps, le Gym avait semblé bien timoré, ne croyant pas forcément à ses chances. C’est une tout autre équipe qui est revenue sur le terrain après la mi-temps. Et 5 minutes plus tard, à la 50e, Rony Lopez retrouvé (enfin !), bénéficie d’une passe de… Marquinhos, une erreur « à la niçoise », pour se jouer de Kimpembe qui avait bien fermé le pied gauche de Rony Lopez. C’était oublier que le Portugais du Gym a aussi un pied droit et la fusée est passée sous la barre de Navas. Dès lors, durant 30 minutes, il n’y a eu qu’une équipe sur le terrain, Nice. Et Todibo en fin de match, d’un coup de tête au-dessus du but parisien, aurait pu donner le point du nul pour Nice qui ne l’aurait pas volé. Entre-temps, le centre parfait de la patte d’un Mbappé a trouvé un Icardi acrobatique qui a remis au centre pour Kean qui n’avait qu’à terminer le travail à bout portant.

À confirmer à Marseille…

Cette équipe niçoise a fait plaisir aux téléspectateurs de la France entière qui ont enfin revu des joueurs prometteurs à leur niveau. La charnière Saliba/Todibo est à conserver contre vents et marées, tant ces deux-là s’entendent bien. On devine le trio de défense à trois qu’ils pourraient former avec Dante et qui pourrait s’avérer quasiment infranchissable. Boudaoui est aussi à féliciter, lui qui, étant repositionné devant la défense, a poussé sur le banc Schneiderlin. Il faut souligner aussi deux faits de jeu : Nice n’a pris aucun avertissement contre deux pour le PSG, et Ursea n’a procédé à aucun changement. Une équipe serait-elle née au Parc ? Il faudra confirmer à Marseille ce mercredi sans Saliba et Todibo qui ne seront pas qualifiés… Daniliuc et Bambu devront confirmer qu’ils sont portés eux aussi par un nouveau vent d’optimisme et d’engagement. En face aussi, il y aura des absents, Ntcham, Lirola, Tongya et les suspensions de Balerdi et Benedetto, sortis après un carton rouge à Bordeaux. Si Payet revient, Caleta-Sar, Sakai, et Alvaro sont incertains. À Nice de prouver que Paris n’était pas un feu de paille…

Pascal Gaymard

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