L’entraîneur Corse, Olivier Pantaloni, avait un plan de jeu qui a bien fonctionné alors que le score pourrait assurer le contraire.
Brahimi, pour un doublé…
Son pressing très bas et très étouffant a eu raison des bonnes dispositions de Terem Moffi, passé à côté de son sujet et n’ayant, il est vrai, que peu de ballon exploitables à se mettre sous la semelle… Mais il est vrai que depuis l’arrivée de Didier Digard aux commandes de cette équipe, les choses ont bien changé. A Nice, tout le monde joue pour tout le monde. Et quand les uns sont moins présents, d’autres éclosent et s’affirment. Contre Ajaccio, Thuram ou Boudaoui n’étaient pas dans un bon jour. Qu’à cela ne tienne. Youssouf a remplacé Boudaoui colmatant d’un coup les manques défensifs au milieu et Diop a pris la place de Thuram donnant une passe décisive à la 69’ à un autre entrant, qui a été l’homme de la soirée, Brahimi. Sa merveille de tir dans le petit filet de Leroy (69’) est un bijou mais que dire de son enveloppé pleine lucarne à la 90’ pour le 3 à 0 ! Et dire, comme l’a souligné Pantaloni mais aussi tous les spectateurs présents, qu’il a failli partir à Troyes au mercato d’hiver. Sans la blessure de Pépé et le véto de Digard, Nice aurait perdu un sacré attaquant.
Un Dante énorme et buteur…
Auparavant, dès la 3ème minute, sur un corner de Bouanani (en deux temps avec Moffi), Dante s’est transformé en avant-centre avec une reprise imparable qui a permis aux Niçois d’ouvrir le score. Le jeune Bouanani a été préféré à Barkley pour l’Europa Conference où Nice avait droit à qualifier trois joueurs de plus, Moffi, Youssouf et donc Bouanani. Il a été le plus remuant des attaquants Azuréens hier soir. Mais celui qui a marqué ce match (hormis Brahimi), c’est bien El Commandante, Dante. Il a été partout à la fois, buteur, défenseur intraitable et organisateur voire dépositaire du jeu Niçois. C’est lui qui a touché le plus de ballons… A 39 ans, il a prouvé encore qu’il pouvait tenir toute sa place sur le terrain en étant un exemple pour ses coéquipiers. Dans ce concert de louanges, il faut souligner aussi les perfs d’un Lotomba positionné à gauche (à la place de Bard) et qui a été impeccable, un Schmeichel redevenu un rempart infranchissable, et d’un Todibo qui n’attend plus que son billet pour l’équipe de France à la place de Varane. Il devrait y avoir du monde contre Reims, prochain défi d’un OGC Nice qui se rapproche à 3 points de Rennes et d’une qualification européenne qui n’est plus un rêve inaccessible. Plus personne semble en mesure d’arrêter cette équipe qui ensuite enchaînera un 3ème match à domicile à Monaco…
Pascal Gaymard