Hormis peut-être des fans de chez Fans qui savent qu’un derby n’est pas un match comme un autre et que tout, vraiment tout (n’est-ce pas Dante l’an passé ?) peut arriver…
Guessand répond à Embolo…
Et c’est justement l’inverse du scénario de l’an passé qui s’est passé lorsque Dante avait été injustement expulsé, les Niçois perdant alors leur match 2 à 3. Au début de ce Nice/Monaco, on ne donnait guère de chances aux Aiglons au vu de l’outrecuidance de la domination des Monégasques ce qui a posteriori donnait raison à leur entraîneur, Franck Haise, estimant Monaco supérieur à Nice et la nommant, cette équipe, comme le favori du championnat avec le PSG. Alors, intox ? Sans doute un peu afin de piquer l’orgueil de ses troupes ce qui, lors d’un derby, est souvent décisif. Nice avait déjà encaissé un but annulé par l’arbitre, l’excellent, Jérémie Pignard, pour un léger hors-jeu mais hors-jeu quand même. C’était un avertissement, et les Niçois n’en avaient pas tenu compte et le même Breel Embolo, sur une ouverture d’Akliouche, l’un des meilleurs Monégasques, se sort du marquage de Bard et bat Bulka sorti à sa rencontre. 1 à 0 et parfaitement mérité. A ce moment, certains voyaient le Gym se noyait…
Le cadeau de Diatta à Laborde…
C’était sans compter sur Guessand qui d’une tête piquée sur un coup franc d’Abdi suite à un ceinturage de Singo sur Cho, qui a remis les deux équipes à égalité. Durant ces arrêts de jeu de la première mi-temps, Cho allait être décisif puisqu’il était bousculé par Vanderson qui avait déjà écopé d’un jaune sur un tacle méchant sur Boudaoui. Carton rouge et retour aux vestiaires prématurément… Dès la reprise, ce n’était plus du tout le même match. Les Niçois ont pris le jeu à leur compte et ont construit patiemment leur succès. Majecki sur sa ligne de but a dû faire des miracles devant Boga (27’), Guessand (56’, 58’), ou encore Boudaoui (81’). Rageant pour les Aiglons de ne pas pouvoir mener plus largement. Le but de la victoire ? Un cadeau du Monégasque peu utilisé, Diatta, qui sur une passe en retrait à son gardien, transmet à… Laborde qui seul, va piquer sa belle pour battre Majecki alors que Boudaoui était seul sur sa gauche. Mais l’attaquant Niçois avait besoin de ce but pour reprendre confiance.
Des retours attendus : Dante, Ndombélé, Youssouf…
La défense a été impeccable aux regards de Bombito qui n’en finit plus d’étonner, de Bard et Abdi qui forment un sacré duo à gauche, ou encore d’un Rosario impérial en milieu défensif et à nouveau Capitaine en l’absence de Dante qui devrait revenir contre Brest tout comme Youssouf et Ndombélé. En attaque, Guessand (excellentissime) sur la droite et Cho au centre a fait des merveilles. Les maillons faibles ? Louchet encore trop tendre en piston droit suite à une gêne ressentie la veille du match par Clauss, Abdelmonem qui connaît un temps d’adaptation plus important que prévu ou encore Boga dont on est raisonnablement en attente de beaucoup plus. Nice est remonté à la 8e place mais il faudra battre Brest chez eux pour espérer jouer à nouveau l’Europe et un rôle dans ce championnat finalement pas si fermé que ça hormis le PSG qui a atomisé l’OM et contre lequel les Niçois avaient fait un bon match nul, 1 à 1…
Pascal Gaymard
