Avant ce rendez-vous, l’OM est 2ème, Nice 5ème. L’enjeu est important car si les Niçois l’emportent, ils reviennent dans le jeu de la Ligue des champions des trois premières places du classement.
Guessand et Dante partout
D’emblée, le ton est donné. Les Aiglons ont mangé du lion et ils dominent largement des Olympiens. Elle se concrétisera dès la 7’ avec un Guessand qui presse Brassier qui perd deux fois le ballon qui finira dans les buts de Rulli. Nice mène 1 à 0 et n’est pas inquiété par des Marseillais qui ont la possession sans être décisifs. Au final, ils afficheront 70% et cela traduit bien l’efficacité des Niçois. Ceux qui ont dominé la rencontre, ce n’est pas ceux qui ont eu le ballon mais des Niçois volontaires, présents sur toutes les phases de jeu, un pressing constant… En défense, Dante, El Commandante, exceptionnel de vista, de physique, infranchissable. Youssouf et Bard font le job autour du leader. Au milieu, Santamaria, triquard à Rennes, 17ème, est un titulaire indiscutable aux côtés d’un Boudaoui omniprésent, d’un Clauss qui a plus défendu face à son ancien club mais tout en offrant une belle occasion à Guessand après la mi-temps et en se créant la sienne qui permettra à Rulli, encore une fois, de briller. En attaque, à la 35’, Laborde effectuera un très beau retourné qui aurait pu être le but de l’année…
Cho marque, Bulka préserve sa cage
Quant à Cho, à la 51’, juste après la reprise, il bénéficie d’un très beau travail de Guessand qui lui donnera une passe décisive en se jouant, une nouvelle fois, de Brassier… A 2 à 0, le match est plié mais Nice continue de presser en défense et d’être dangereux en attaque. Sans un Rulli exceptionnel, le score aurait été beaucoup plus élevé. Guessand, à la 74’, aurait dû réaliser un doublé. Côté Marseillais, peu de choses. Rabiot à la 54’ a permis à l’un des hommes du match de briller, le gardien Niçois, Bulka. Si, balle au pied à la relance, il est particulièrement maladroit, sur sa ligne de but, le géant Polonais a fait le job. Nous avons retrouvé le portier qui avait fait le bonheur des Aiglons la saison passée. Il repoussera tout, les frappes de Greenwood particulièrement discret par ailleurs, de Rongier, ou de Merlin. Nice semble avoir bien assimilé les consignes de leur entraîneur, Franck Haise, ce qui en fait une équipe redoutable qui va devenir de plus en plus difficile à manœuvrer.
Les déclarations de Benoît Payan…
Mais un match Nice/OM ne peut être « ordinaire » ou « normal », alors, faute de gagner le match sur le terrain, le maire de Marseille, Benoît Payan a porté l’attaque sur le terrain de la Ligue en dénonçant deux banderoles des Ultras Niçois mais aussi des chants homophobes… On croit rêver ! A-t-il déjà été au Vélodrome et a-t-il bien lu certaines banderoles des Marseillais et entendu les chants du public ? De qui se moque-t-on ? Benoît Payan nous ferait croire que les Marseillais sont exemplaires par rapport aux méchants Ultras Niçois… De quoi parle-t-on ? « Le soleil se couche sur la ville de Nice… que la chasse aux rats commence », et « Maupay : tu e en tant que s passé d’un enfant du club à un enfant de p*** »… Dans les tribunes, il y a toujours eu ce type de banderoles. La rivalité entre Nice et Marseille est telle que Maupay n’aurait pas dû signer à l’OM car formé à Nice. Quant aux rats, Marseille en est gangréné suite aux multiples grèves des éboueurs… Même les supporters s’appellent entre eux « les rats »…
Pascal Gaymard
