Pour mener à bien ce projet, il fallait un commissaire d’exposition qui soit à la hauteur de ces trois muses éternelles qui ont illuminé le cinéma Français, à savoir le journaliste, écrivain, conférencier, Henri-Jean Servat.
Elles s’aimaient bien toutes les trois…
Le vice-président délégué à la Culture, Auguste Verola, a lancé les discours en citant trois des répliques cultes de ces trois belles. Il a évoqué « une exposition de rêve dont deux sont nées à Nice (Demongeot et Mercier) ». Il était entouré des députés, Eric Ciotti, président de la commission des finances du Département 06, et Marc Chaix, mais aussi des conseillers départementaux, Gaëlle Frontoni, Jean-Pierre Lafitte, Valérie Sergi, et bien sûr Henri-Jean Servat. En avant-propos, ce dernier a salué la présence de Jean Sorel, « un acteur qui a tenu dans ses bras Raquel Welch, Catherine Deneuve, Claudia Cardinale et tant d’autres ». Revenant sur les trois muses qu’il a bien connu, il a insisté sur la modernité de ces femmes qui ont révolutionné le cinéma mais aussi la société. « Elles ont imposé l’image de femmes libres, belles, indomptables… Des filles qui marchent pieds nus, seins pintés aux étoiles, bouches ourlées qui incarnaient la grâce et la beauté »… Il se souvient, adolescent, d’un chanoine qui était monté en chaire pour interdire d’aller voir les films de BB, « bien sûr je n’ai eu plus qu’une envie, de les voir. C’était le fruit défendu ». Déjouant les mythes de l’époque, ces trois petites chéries de la Côte d’Azur s’aimaient bien, aucune rivalité entre elles. « Les rôles passaient de l’une à l’autre sans aucune animosité ou jalousie. Toutes les trois avaient une maison à St Tropez »…



Des documents rares et précieux…
En début de visite dans la grande salle du bas, nous découvrons les portraits de BB du photographe Harcourt, en Noir & Blanc, que des œuvres d’art. Des grands moments comme l’arrivée de Brigitte au bras de Gunther Sachs au Festival de Cannes en 1967 où ils ont failli terminer étouffer par la foule, l’affiche originale de Et Dieu créa la Femme, son carton aux Studios de la Victorine en plein Festival de Cannes (un sacré pied de nez !), BB sur la place des lys à St Tropez ou avec Chico des Gipsy Kings, la véritable affiche du Mépris… Autant de trésors issus pour beaucoup de la collection privée de Henri-Jean Servat car BB a tout vendu pour financer sa Fondation de protection du monde animal, SA cause. A l’étage, une place est faite à Michèle Mercier, Angélique, Marquise des Anges, Mylène Demongeot dans Fantômas, et les œuvres de Guido Palmero dont un montage photo avec les trois belles à l’arrière d’une 4L. Si vous voulez en savoir plus, des ateliers ou des visites guidées sont organisés par l’Espace Culturel Lympia jusqu’au 12 avril 2026. Au cinéma Jean-Paul Belmondo, les 3, 4 et 5 avril, vous pourrez revoir Angélique, Marquise des Anges pour Michèle Mercier, Fantômas pour Mylène Demongeot, et Le Mépris pour BB, avec à chaque une présentation puis un débat, animés par Henri-Jean Servat. Des moments précieux à ne pas manquer. Réservation utile sur l’adresse mail du Département 06 car entrée libre : belmondo@departement06.fr ou à la caisse du cinéma.
Pascal Gaymard
Espace Culturel Lympia : 04 89 04 53 10 ; entrée libre de 10h à 17h (sauf lundi/mardi).












