Désormais, il sera conservé au Musée Masséna « dans les conditions optimales de sécurité et manipulé avec toutes les précautions possibles » dixit son conservateur et directeur, Jean-Pierre Barbero.
80 pages pour 1800 ans d’Histoire…
Ce Grand Livre aux dimensions hors normes (65 x 35 cm pour 16 kg), recense en 80 pages, 1800 ans d’Histoire depuis Saint Ursulis évêque de Bourges né vers 225, mais aussi 7 chevaliers croisés, 86 chevaliers de l’Ordre de Malte, dont 36 chevaliers dignitaires de l’Ordre, 2 Archevêques, 5 évêques… un Pair de France dont le nom est inscrit sur un pilier de l’Arc de Triomphe à Paris, L’aventure de ce livre unique remonte au 11 avril 1943 lorsque le père de Stéfan de Faÿ a débuté son Grand Œuvre. Il faudra 66 ans pour y parvenir. En 2009, à Nice, Stéfan de Faÿ reprend « l’affaire ». Il assure : « Il fallait conserver l’âme et l’esprit de l’Histoire ». Pour parvenir au résultat actuel, il y travaillera jusqu’en 2023. Il ajoute : « Le 16 mars 2020, le covid m’a empêché de partir en Roumanie pour prendre la tête de l’association locale de l’Ordre de Malte, le vrai… Au total, ce Grand Livre a nécessité « plus de 8000 heures de travail ». Il recense 150 Blasons de sa famille et nous fait voyager entre la France, la Roumanie, l’Angleterre et l’Écosse…
Un exemplaire offert à la Ville de Nice
Quelle a été la motivation pour une si grande entreprise ? « La volonté de ne pas oublier ses racines… Un peuple sans Histoire, c’est un peuple manipulable à souhaits. Un peuple qui n’a pas connu son Histoire, c’est comme un enfant qui n’a pas connu ses parents ». Et d’ajouter : « Si 5% des Français et des Roumains écrivaient l’histoire de leur famille, quelle belle bibliothèque cela ferait-il ? Et si on commençait ce phénomène à Nice ? ». Son passé aujourd’hui se décline en 80 très grandes pages, 2 arbres généalogiques de 2 et de 5m, décorés d’enluminures crées par Ariadna Ioana Glavce de Faÿ, son épouse, et des tonnes d’anecdotes et de souvenirs glorieux. « En 1359, l’un de mes ancêtres a fondé la Moldavie. Nous sommes liés à la famille royale d’Angleterre au 9ème degré ». En tire-t-il de l’orgueil ? Point du tout. Stéfan de Faÿ connait l’éphémère des honneurs. Pour lui, c’était juste une question de devoir, de restitution familiale, et de fidélité à une terre qui l’a accueilli, lui et sa famille, il y a 26 ans à Nice.
Médaille de la Ville de Nice pour le Consul
Dès lors, il se devait de rendre ce qui lui a été donné en offrant le premier des quatre exemplaires de ce Grand Livre à la Ville de Nice, représentée par son maire, Christian Estrosi et son 1er adjoint, Anthony Borré. Les autres exemplaires seront offerts à l’Académie de Roumanie, à l’Ordre de Malte à Rome et à l’Association de la Noblesse Française à Paris. Le maire a salué le travail d’ébénisterie, le Livre étant « enfermé » dans un écrin de bois sculpté et décoré. Il a rappelé que le 11 novembre 1918, dans le train où l’armistice venait d’être signée, à côté du Marechal Foch se trouvait l’Amiral Wemyss, de la part de l’Angleterre, cousin de la grand-mère écossaise du donateur. « Une nouvelle page de l’Histoire entre Nice et la Roumanie s’ouvre aujourd’hui, nous qui sommes à deux pas de ce palace mythique qu’est le Negresco… Rappelons que pour être ministre en Roumanie, il fallait parler Français ». Evoquant le Livre, « ces 16 kg impressionnent et intimident et plus encore, par tous ces grands Hommes de 225 à nos jours, chevaliers, dignitaires religieux, bâtisseurs, militaires, hommes politiques, mécènes… Il sera bien gardé et conservé. Il sera versé aux archives municipales qui rendent les livres vivants ». Il a confirmé l’ouverture prochaine d’un centre culturel Roumain à Nice et d’une paroisse dont l’église est en construction. Enfin, Christian Estrosi a remis la Médaille de la Ville de Nice au Consul Général Honoraire, Stéfan de Faÿ qui l’a dédié à toute la communauté Roumaine de Nice et, bien entendu, à sa famille.
Pascal Gaymard












