C’est l’été… Un été forcément particulier après une période particulière gérée de manière particulière… Du confinement, le pouvoir aujourd’hui parle de reconfinement au vu du relâchement général…
Mais comment en vouloir aux Français ? Pendant des mois, on leur a seriné que le masque ne servait à rien, qu’on ne savait même pas comment le mettre, qu’il était même dangereux de le porter. Aujourd’hui, le président de la République le rend obligatoire au 1er août dans les lieux publics clos ?! Et pourquoi pas avant ? Et pourquoi pas tout de suite ? Le ridicule dans la gestion de cette crise se poursuit et ce serait risible s’il n’y avait pas eu près de 30 000 morts…
L’été sera chaud car comment interdire les plages, imposer les distances en pleine période de drague, empêcher les gens de vivre leur amour en plein jour comme en pleine nuit ? Quid des boîtes de nuit ? Si la gestion de l’été semble difficile, qu’en sera-t-il de la rentrée de septembre avec les milliers voire les millions de licenciements prévus ? Il est à prévoir qu’il y aura de grandes manifestations et que le pouvoir d’achat, l’emploi et le social seront au cœur des préoccupations des Français.
Alors pour « oublier », on nous abreuve de nouveaux mots, « séparatisme » pour communautarisme, « cluster » pour foyer d’infection. Le ridicule ne tue pas et ce serait risible si derrière il n’y avait pas également la propagation de l’intégrisme islamiste pour certains et la propagation de nouvelles infections pour d’autres.
Pour faire « oublier » la gestion catastrophique de la crise sanitaire, le président de la République a effectué un remaniement du gouvernement avec un changement de 1er ministre à ce jour encore inexpliqué, à moins de croire que sa mise en examen en serait la cause. Jean Casteix est un technicien du pouvoir qui devra faire ses preuves. Quant à Éric Dupont-Moretti et à Roselyne Bachelot, ils devraient faire le spectacle pour faire oublier l’incurie de certains. Cela suffira-t-il à apaiser les tensions de la rentrée ? Pas si sûr. Nous vous le disions en ce début d’édito, l’été sera chaud… et septembre aussi.
Pascal Gaymard