Bleu pour la qualité de son eau, blanc pour la couleur de son architecture, vert pour l’omniprésence de la végétation, voici la devise de cette mission de construction du port Gallice « le port vert de référence du 3e millénaire », après plus de 2 ans de travaux de restructuration et de mise en conformité.
Un projet d’envergure, une nouvelle urbanité
Créé ex nihilo et inauguré en 1967, le port Gallice occupe une anse ayant toujours abrité des navires. Au Moyen-Âge, on l’appelait le « Port des Galères Turques ». À la pointe du Croûton, près de l’ancien terrain d’Edmond d’Esclevin, était accroché à la propriété, un petit port appartenant à Georges Gallice. En 1962, grâce au nouveau propriétaire, Michel Talmier, débute la construction d’un nouveau port auquel on donne le nom « Port Gallice ». Situé face à la baie de Golfe-Juan et des îles de Lérins, ses 525 places accueillent la plaisance et les yachts de taille restreinte. Parfaitement abrité des vents d’Est et d’Ouest, il est particulièrement apprécié des navigateurs pour son plan d’eau calme. Le nouveau projet atypique de 2019 restructure complètement le port en matière de confort, d’usage, de réglementation thermique et environnementale. Un enjeu essentiel aussi, la sécurité et l’accessibilité, le quai a été surélevé de 40 cm pour s’adapter à la montée des eaux. Prévue également la réhabilitation de 3000m² de bâtiments avec la création de locaux pour les professionnels, et d’une salle de réunion. Le parti architectural et paysager a pour dessein de révéler les éléments identitaires du site classé dans le Domaine Public Maritime (DPM).
15 ME sur 15 ans investis par la CCI NCA
Conçu et aménagé dans le respect de l’environnement, le Port Gallice devient un exemple en la matière. La végétalisation est prédominante, le minéral est adapté à toutes les saisons et le traitement écologique (sans désherbage, sans arrosage, économie d’énergie…) apporte un blason vert à ce nouvel édifice. Sans modifier le projet d’origine, les interventions consistent à réaménager les bâtiments Nord en mettant en valeur leur architecture méditerranéenne. Des réseaux nouvellement aménagés et un plan lumière, économe en énergie, sont également prévus. Quant aux 3000m2 de terrasse sur le toit, ils seront agrémentés d’un « jardin sec » de 10 000 plantes adaptées aux situations de stress hydrique estival. La terrasse haute du chantier naval sera rendue accessible au public, créant un jardin suspendu intégré à la promenade panoramique du cap d’Antibes. Au total, 15 millions d’euros sur 15 ans seront investis sur ce projet porté par la Chambre des Commerces et de l’Industrie Nice Côte d’Azur (CCI NCA). La fin des premiers travaux est prévue au troisième trimestre 2022, suivie de nouvelles phases et ce jusqu’en 2027. Préparez-vous ainsi à accoster dans le port du « troisième millénaire ! »
Véronique La Rosa
