Adessias Bébel, le 6 septembre 2021, Delon le 18 août dernier, il ne reste qu’elle, B.B…
Le 6 juin 1973, le tournant…
Car une « star », ce n’est pas seulement une comédienne ou un comédien, c’est bien plus. C’est une aura… Quand on les voit, les rencontre, leur parle, on sent de suite la différence. Ils ou elles sont au-dessus. Qui peut se targuer d’avoir déclencher des émeutes à travers le monde à chacune de ses apparitions ? B.B. en fait partie à New-York, à Rio ou ailleurs, elle a été harcelée par les paparazzis et par le public qui en voulait toujours plus. Le 6 juin 1973, a seulement 38 ans, Brigitte a décidé de dire « Ciao » au cinéma. Et d’annoncer dans la foulée qu’elle entendait se consacrer à la défense d’une noble cause, la protection animale. Que de railleries à l’époque, que de questions à peine ironiques, que d’affronts a-t-elle dû essuyer qui fait qu’aujourd’hui, elle n’aborde sa séquence au cinéma qu’avec un brin de mépris (celui de Godard)…
En lutte pour libérer Paul Watson…
Parce qu’en cas de malheur (merci Autant-Lara), elle sait qu’elle peut compter sur les animaux, ses bêtes qui l’entoure pour la réconforter… Alors oui, elle les a préféré aux humains dont certains lui ont fait tant de mal. Et oui encore, elle a conservé son franc-parler et qu’elle dit tout ce que d’autres pensent tout bas. Sa Fondation aujourd’hui est une référence dans la protection animale. Elle a vendu tous ses souvenirs du 7ème Art pour lui donner les moyens de ses actions comme défendre Paul Watson emprisonné à la prison de Nuuk au Groenland depuis le 21 juillet 2024 pour avoir voulu sauver les baleines… Nous, on l’a toujours aimé, défendu, admiré. Je me souviens d’un cours d’économie au Lycée où l’un des élèves avait osé la critiquer. Je m’étais levé pour dire au professeur que si cela se reproduisait, je n’assisterai plus à son cours jusqu’çà la fin de l’année scolaire…
Un documentaire sur elle au Festival de Cannes 2025
Parce qu’elle le vaut bien. Parce que c’est une femme magnifique et pas seulement par sa beauté. Parce que B.B., c’est une belle âme. Parce que c’est une femme rare. Parce qu’elle ose sa vérité (et pas celle de Clouzot, et qui reste son plus grand film). Parce que le 28 septembre est devenu son jour anniversaire dans le monde entier. Parce qu’en 1965 à New-York, elle avait mis la presse US à genoux, insolente dans ses réponses et dans sa beauté. Parce qu’elle est un soldat comme dans Viva Maria, film dont elle a dit qu’il l’avait consacré comme une actrice. Parce qu’un documentaire sur elle sera montré lors du prochain Festival de Cannes en 2025. Y-sera-t-elle présente ? Rien n’est moins sûr… Alors, on se contentera de la voir à l’écran, en regrettant de n’avoir pas pu l’approcher…
Pascal Gaymard