Après le relatif échec incompréhensible de VALERIAN, Luc Besson essaie de se relancer avec un mix de LEON et de NIKITA. Et le résultat est plus que réussi… On ne s’ennuie pas une seule seconde, l’action étant permanente et mener tambour battant, à l’américaine. L’héroïne jouée par Sasha Luss, une ex-mannequin, est à tomber tant elle est belle… et efficace. Avec elle, tout est possible mais elle n’en oublie pas d’être émouvante, fragile et intelligente, un esprit vif comme le souligne son employeur… Il est impossible de ne pas penser à Anne Parillaud ou à Milla Jovovich… Quant au scénario signé Jacques Toulemonde, coscénariste de L’Étreinte du serpent de Ciro Guerra, il est précis, juste, plein de rebondissements et de suspense. Quant au reste du casting, Helen Mirren, Luke Evans ou Cilian Murphy, ils tiennent tous parfaitement leur rôle, y ajoutant, pour chacun, un aspect personnel qui les rend encore plus crédible. Mais ce qui est des plus réussit dans ANNA, c’est le montage. Le spectateur peut s’y perdre entre tous ces retours en arrière ou ces projections dans le temps. Et pourtant, on s’y fait et bientôt le puzzle prend forme et la fin est plus que jouissive. C’est intelligent comme tout ce que fait Luc Besson… et tonique, détonnant et violent. Si vous n’aimez pas les fusillades, les courses poursuites, les bastons, passez votre chemin. Dans le cas contraire, c’est un excellent moment que vous passerez en compagnie d’une bombe atomique que personne ne pourra oublier. Sasha Luss : A star is born…
Pascal Gaymard