A quelques mois des élections européennes, le dimanche 9 juin 2024, le pouvoir a de quoi s’inquiéter sur les conséquences du blocage par des agriculteurs exaspérés et à bout.
Bobos écolos contre Agriculteurs éleveurs
Le gouvernement est écartelé par des bobos écolos de gauche qui font sauter les réservoirs d’eau (parce que l’eau doit ruisseler…), qui empêche la construction de barrages, qui font pression sur l’Europe et le pouvoir en France pour la transition écologique, ET des agriculteurs qui veulent continuer à travailler leurs champs, élever leurs bétails et produire leurs cultures maraîchères sans une multiplication de contraintes qui leur imposent une paperasserie démoniaque. Dès lors, le « en même temps », qui reste la marque de fabrique du macronisme provoque forcément des frustrations de toute part. Aujourd’hui, les agriculteurs veulent juste continuer à faire ce pour quoi ils ont choisi cette profession, un travail à l’extérieur difficile et impérieux pour nourrir la population. Parce que les même écolos bobos à la Sandrine Rousseau qui rejettent en bloc ces agriculteurs forcément rétrogrades et réactionnaires selon leurs mots, sont les mêmes qui revendiquent des circuits courts et qui veulent manger bio…
Simplification administrative et accès à l’eau
Mais la bêtise est devenu institutionnelle de nos jours et rien ne laisse à penser que cela puisse évoluer dans un autre sens. Le pire semble à venir… La parole du président n’est pas « convaincante » mais inaudible. Quelques jours seulement après son allocution, nous en sommes là avec des agriculteurs obligés de bloquer une autoroute pour se faire entendre. Le nouveau 1er ministre veut « aller vite », il vaut mieux car la situation est en train de se crisper. La voiture folle qui a percuté une famille de manifestants entraînant la mort d’Alexandra S., une mère de famille et qui a blessé grièvement son mari et son fils, était par des étrangers qui seraient d’origine Afghane… Avaient-ils une raison liée à leur statut pour conduire si vite ? L’enquête le dira. Mais cela témoigne d’une crispation qui va devenir de plus en plus problématique. Simplification administrative, accès à l’eau, refus des diktats européens, voilà bien les revendications d’un monde paysan qui ne trouve plus sa place dans le monde globalisé actuel.
Pascal Gaymard
