Lors de sa prise de parole le vendredi 29 janvier, Jean Castex annonce la fermeture des centres commerciaux non alimentaires dont la surface excède les 20 000 m2. La propagation de l’épidémie du coronavirus en France en est évidemment la cause. S’ils dépassent cette jauge, les Carrefour Antibes et Nice Lingostière espéraient ne pas être concernés par les nouvelles mesures. En effet, selon Ludovic Boudet, directeur des deux centres, les galeries marchandes occupent seulement un tiers des Carrefour concernés. La grande majorité de l’espace étant occupée par les rayons alimentaires.
Les commerçants des petites boutiques espéraient un recalcul des surfaces pour ne pas être mis au chômage partiel. Il n’en est rien pour le moment. Mis à part la pharmacie et l’hypermarché, tous les autres commerces étaient fermés à la clientèle aujourd’hui. Seuls quelques employés peuvent être aperçus à travers les grilles fermées de certains commerces du Carrefour Antibes pour « régler deux, trois affaires en cours avant d’avoir plus d’information ». Aucune précision ne leur avait encore été transmise sur une réouverture potentielle à ce jour.
Un paradoxe
La punition semble encore plus lourde lorsque l’on compare la situation avec le centre commercial Nice Étoile sur l’avenue Jean Médecin. Avec sa surface de 19 600 m2, ce dernier évite tout juste la barre d’écrémage. Et avec un peu plus de 100 boutiques, Nice Étoile surpasse largement les 35 et 50 commerces que l’on peut trouver dans les galeries des Carrefour Antibes et Nice Lingostière.
Quatre autres centres maralpins sont pour l’instant affectés par les nouvelles mesures. Celui de Cap 3000, TNL, le Géant de Mandelieu et Auchan La Trinité.
S’il dépasse largement les 20 000 m2, Polygone Riviera reste lui aussi ouvert « car la circulation du public intervient en extérieur » selon Bercy.
Gaetan Tringham
