La dirigeante allemande a recueilli 401 voix, alors qu’il lui en fallait 360, avec 284 contre, 15 abstentions et 6 blancs, soit une très large majorité…
Des procédures judiciaires en cours…
A priori, les 27 pays membres se sont entendus sur sa candidature… Avant le vote, les négociations sont allées bon train et le projet politique qu’elle a présenté a visiblement comblé la triple coalition : Parti Populaire Européen (PPE, droite), dont elle est issue qui est toujours la première force du Parlement avec 188 élus, les sociaux-démocrates (S&D) qui disposent de 136 sièges et les libéraux (Renew) avec 77 élus. Les trois forces totalisent 401 voix soit l’exact résultat du vote…Exit les plaintes d’un lobbyiste belge Frédéric Baldan, soutenu par plusieurs Etats dont la Pologne, la Hongrie ou la Roumanie… Rappelons les faits : le 5 avril 2023, Fréderic Baldan déposait une plainte pénale avec constitution de partie civile entre les mains de Frédéric Fresnay, juge d’instruction à Liège, contre Ursula von der Leyen. La plainte visait principalement les contrats d’acquisition de vaccins covid avec le fabricant Pfizer ainsi que les SMS échangés avec le président de Pfizer, Albert Bourla. Les chefs d’accusation étaient usurpation de fonctions et de titre, destruction de documents et prise illégale d’intérêt et corruption. Qu’à cela ne tienne, les députés européens ont décidé de la reprendre pour 5 ans, elle qui dans son propre pays, était connu pour des faits similaires avant d’être recasée à l’Europe… Ce seront les mêmes qui demain nous assureront que l’Europe est importante, qu’on ne peut rien faire sans elle et qu’elle est irréprochable…
Un bilan catastrophique…
Comment un tel scandale peut-il avoir été perpétué ? Quels sordides arrangements ont-ils été conclus pour que Van Der Leyen se fasse réélire ? La réponse est peut-être de la bouche du président français Emmanuel Macron qui l’a félicité en estimant que cette réélection va permettre « une Europe plus souveraine, plus prospère et compétitive, plus démocratique ». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quant à lui, a adressé ses « félicitations » tout en lui souhaitant « de réussir à obtenir des résultats pour tous les Européens et à renforcer l’unité, la défense et la puissance économique de l’UE ». A son bilan, en 5 ans, la gestion licencieuse et ô combien suspecte de la crise du Covid, son va-t-en guerre sur le conflit Ukraine/Russie avec contrats d’armements à l’appui, le Pacte vert européen qui est insupportable pour les agriculteurs, les règles numériques si favorables aux GAFA ou encore le Pacte sur la migration et l’asile qui n’a rien réglé, bien au contraire. Et bien, nous en avons à nouveau pour 5 années avec elle. Gageons que nous aurons bientôt de ses nouvelles…
Pascal Gaymard
