78ème FESTIVAL DE CANNES : LE FESTIVAL COMME SI VOUS Y ÉTIEZ…… Vendredi 16 mai

Comme chaque année, nous vous ferons vivre le Festival comme si vous y étiez, en commentant tous les films en Compétition Officielle pour la Palme d’Or et à l’autre Sélection, Un Certain Regard, mais aussi les événements, les rendez-vous, les rencontres qui sont le lot de chaque Festival de Cannes, 78e du nom.

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Par Pascal Gaymard – Photos Dominique Maurel

Vendredi 16 Mai : BONO est là !

Après la belle moisson d’hier, pouvait-on s’attendre à la même razzia aujourd’hui ? Bien sûr que non ! Les jours se suivent et ne sont pas les mêmes au Festival… Dire que l’on attendait beaucoup du film d’Ari Aster après Midsommar (2019) était un euphémisme. Et son EDDINGTON qui signe ses grands débuts en Compétition Officielle à Cannes nous a laissé dubitatif… Dans cette petite bourgade du Nouveau Mexique, durant le Covid, les tensions sont exacerbées entre le shériff qui refuse de porter un masque et le maire qui l’impose, entre un shériff genré et un maire à tendance wokiste… Les uns et les autres sont caricaturés mais si ce fragile équilibre tourne à l’avantage de l’un que nous ne nommerons pas ici pour préserver le suspense du film… Le casting est savoureux avec Joaquin Phoenix, Emma Stone, Pedro Pascal…

La même journée, Hafsia Herzi présentait son 3ème long métrage qui lui a permis à elle-aussi d’entrer pour la 1ère fois en Compétition à Cannes. La muse d’Abdellatif Kechiche avec LA PETITE DERNIÈRE nous narre le mal-être d’une adolescente Algérienne qui se découvre lesbienne. C’est Nadia Melliti qui nous offre une performance bluffante, elle qui a déclaré : « C’est difficile d’être toujours à côté, à côté des autres, jamais avec eux, à côté de sa vie, à côté de la plaque ». Elle donne la réplique à Park Ji-min, révélée dans Retour à Séoul de Davy Chou. Vers un prix d’interprétation pour Nadia Melliti ?

Nous passerons sur LA VAGUE, à Cannes 1ère qui revient sur le mouvement féministe au Chili dans les Universités au printemps 2018, outrancier à l’extrême voire bête pour lui préférer THE CHRONOLOGY OF WATER, le 1er long de Kristen Stewart qui sur les abus sexuels que la championne de natation, Lidia Yuknavitch, aurait subi de la part de son père. Comme un écho à ses propres tourments ? Imogen Poots signe une performance exceptionnelle qui pourrait lui permettre d’avoir un prix d’interprétation dans la sélection officielle, Un Certain Regard. C’est dans cette même sélection que Stéphane Demoustier (Terre Battue, La Fille au Bracelet, Borgo…) a présenté son dernier film, L’INCONNU DE LA GRANDE ARCHE où nous avons découvert l’architecte Danois, Johan Otto von Spreckelsen qui avait été, sous Mitterrand, désigné pour construire la Grande Arche alors qu’il n’avait à son actif que sa maison et quatre églises… Dans le rôle du président socialiste, on retrouve Michel Fau, excellent comme à son habitude.

Nous ne pourrons pas terminer cette chronique sans évoquer l’arrivée du chanteur de U2, dans BONO : STORIES OF SURRENDER, un documentaire très intime sur ses relations avec son père, un ténor, et les autres membres de ce groupe devenu mythique. Le réalisateur Néo-Zélandais, Andrew Dominik a fait du bel ouvrage. Les courageux dont nous sommes sont restés pour voir un film Hong-Kongais, SONS OF THE NEON NIGHT du chanteur Chinois, Juno Mak, qui prouve qu’en Asie, on sait aussi détruire à tout va, voir la scène d’explosion d’un immeuble de plusieurs étages abritant l’hôpital.

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