Par Pascal Gaymard – Photos Dominique Maurel
Lundi 19 Mai : Palme d’Or d’honneur pour Denzel Washington
Un Festival, c’est forcément des choix, des abandons, des arbitrages parfois dictés par la nécessité d’avoir un billet même pour les journalistes aux entrées de salles. Et pas de place en dernière minute, par exemple à la salle Bazin… Du coup, moins de films vus, arrivées plus tardives sur la Croisette, et un ras-le-bol qui gagne tout Festivalier lorsqu’il sait qu’il aura des « trous » de 4 à 5 heures entres deux films… Ce lundi a été l’un de ces jours « difficiles ». Au départ que trois films au programme. Au final, heureusement deux de plus et non des moindres puisque c’est le Tarik Saleh avec LES AIGLES DE LA RÉPUBLIQUE avec Fares Fares qui s’est invité en dernière minute. Le réalisateur Suédois d’origine égyptienne termine sa trilogie débutée avec Le Caire Confidentiel en 2017, suivi de La Conspiration du Caire en 2022 et aujourd’hui, LES AIGLES DE LA RÉPUBLIQUE en 2025 soit une épopée de presque 9 ans…Toujours ce souci très précis d’historien, toujours des histoires d’amour qui parfois dictent la grande, d’Histoire, toujours des personnages hauts en couleur comme cet acteur, Fares Fares, obligé de tourner un film sur le Général Sissi qui a pris le pouvoir .Exercice des plus périlleux… A ses côtés, un diamant, sa compagne, la sublime Lyna Koudri qui n’entend pas être toujours dans l’ombre de son homme qui aime tant les femmes… Tarik Saleh au Palmarès ? Vraisemblablement OUI !
Après, l’autre surprise de la journée a été la soirée à 19h du dernier film de Spike Lee, présenté Hors Compétition, HIGHEST 2 LOWEST, avec en vedette Denzel Washington. Après une très longue ovation, le délégué du Festival, Thierry Frémaux est monté sur scène pour redire tout le bien qu’il pensait des deux stars de la soirée. Spike Lee et Denzel Washington l’ont rejoint sur scène et la surprise a dû être grande pour l’acteur Américain puisqu’il s’est vu remettre une Palme d’Or d’honneur. La chose avait été bien gardée… Si l’on compte l’hommage en images, c’est près de 45 minutes de retard ce qui a failli nous coûter la projection d’ALPHA, le dernier Julia TITANE Ducournau. Après les cannibales de Grave, la femme augmentée de Titane, voici l’héroïsme d’une femme médecin qui lutte quasiment toute seule contre le sida… Cette femme campée par la remarquable Golshifteh Farahani a une bonne raison de s’investir, elle veut sauver son propre frère, joué par Tahar Rahim. La petite qui crève l’écran n’est autre que Mélissa Boros déjà remarquée l’an dernier dans le Silence de Sibel d’Aly Yeganeh. Mais ALPHA demeure en deçà de Grave et encore plus de Titane pour lequel nous aurions voté pour la Palme d’Or…
