78ème FESTIVAL DE CANNES : LE FESTIVAL COMME SI VOUS Y ÉTIEZ…… Jeudi 22 mai

Comme chaque année, nous vous ferons vivre le Festival comme si vous y étiez, en commentant tous les films en Compétition Officielle pour la Palme d’Or et à l’autre Sélection, Un Certain Regard, mais aussi les événements, les rendez-vous, les rencontres qui sont le lot de chaque Festival de Cannes, 78e du nom.

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Par Pascal Gaymard – Photos Dominique Maurel

Jeudi 22 Mai : WOMEN AND CHILD, au Palmarès ?

Le cinéma Italien a présenté toutes ses facettes, de la comédie au drame en passant même par le western comme l’a si bien dit Thierry Frémaux, assidu à la présentation des films au Théâtre Debussy, « la salle préférée de Godard » comme il aime à la répéter. Présenté à Un Certain Regard, PILE OU FACE d’Alessio Rigo de Righi & Matteo Zoppis font revivre le western spaghetti, cher à un certain Clint Eastwood. A la veille du XXème siècle, la tournée en Italie du Wild West Show de Buffalo Bill (campé par John C. Reilly) va provoquer un séisme dans une petite communauté où une femme malheureuse en ménage avec un riche potentat local, va s’enfuir avec le beau Guardian (Alessandro Borghi) qui a remporté le défi face aux cowboys yankee. Un western européen, nous n’en avions pas vu depuis longtemps, très longtemps… Et le résultat est plus que satisfaisant avec une Nadia Tereszkiewicz lumineuse et séduisante.

Autre univers, LOVE ON TRAIL nous emmène au Japon où un Girl Band est en souffrance. Koji Fukada (Suis-moi, je te fuis, Fuis-moi, je te suis…) nous fait pénétrer dans l’intimité de 5 jeunes filles qui ne doivent pas avoir de relations amoureuses pour préserver leur « pureté » vis-à-vis de leurs fans devenus des « followers »… La célébrité se mesurant au nombre de « like » de nos jours… L’héroïne, Mai, jouée par Erika Karata (Asako I & II de Ryusuke Hamaguchi) va se rebeller au risque de perdre le fil de sa carrière de chanteuse et danseuse…

En Compétition, la fresque du réalisateur Chinois, Bi Gan, RESURRECTION, programmé en soirée nous a été fatal. Cette réflexion sur le temps et la création artistique nous propulse en 2068 où une femme sous anesthésie se retrouve téléportée dans un monde postapocalyptique où elle raconte des histoires de la Chine qui anime peu à peu le cadavre d’un androïde tout droit sorti de Nosferatu sur fond d’univers à la Méliès. Mais les 2h40 ont eu raison de bien des festivaliers.

C’était vers les séances Hors Compétition que nos regards se sont portés. Tout d’abord, sur le 9ème film réalisé par Pierre Richard, L’HOMME QUI A VU L’OURS QUI A VU L’HOMME dans lequel on retrouve Gustave Kervern dans le rôle d’un garagiste voleur de voitures… Passage trop bref sur la Croisette pour que nous puissions voir notre ami. Loufoque, foutraque, poétique aussi, la comédie de Pierre Richard questionne sur le sens de l’existence et la normalité.

Enfin, encore une fois, nous ne comprenons comment le superbe dernier film de Cédric Klapisch ne soit pas en Compétition Officielle. LA VENUE DE L’AVENIR a été présenté Hors Compétition : I.N.C.O.M.P.R.E.H.E.N.S.I.B.L.E… Le film oscille entre deux périodes, la Belle Époque et la nôtre via un portail d’entrée qui n’est autre qu’une maison ancestrale… Suzanne Lindon jour le rôle d’agent de liaison entre les personnages et illumine le film par sa présence, sa beauté et son charisme. Partie à la conquête de Paris, notre Adèle fera la conquête du grand photographe, Nadar, et d’un peintre devenu l’une des figures illustres de l’impressionnisme, Claude Monet. Le casting est prestigieux et la reconstitution historique extraordinaire. Un chef d’œuvre qui a fait l’unanimité avec au passage une prise d’Ayayuska, une plante chamanique qui, dans le film, fait voyager nos protagonistes dans le temps…

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