77ème FESTIVAL DE CANNES : LE REGARD DE MATHILDE…… Dimanche 19 mai

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Par Mathilde VignalPhotos Dominique Maurel

Dimanche 19 Mai 2024 : Entre Ombres et Lumières – « The Surfer » de Lorcan Finnegan et « Rumours » de Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson

Le cinéma indépendant regorge de surprises et de découvertes, souvent surprenantes, parfois mitigées. En cette journée, deux films ont attiré mon attention : « The Surfer » de Lorcan Finnegan et « Rumours » de Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson. Alors que le premier brille par ses couleurs et la performance de son acteur principal, il m’a laissé une impression mitigée. Le second, quant à lui, séduit par son absurdité et son charme, sans toutefois atteindre des sommets inégalés.

« The Surfer » de Lorcan Finnegan : un éclat visuel mais un scénario fade

Des couleurs envoûtantes

Lorcan Finnegan, connu pour son talent à créer des atmosphères visuellement frappantes, ne déçoit pas dans « The Surfer ». Les teintes vives et les contrastes marins m’ont captivé dès les premières minutes. Les scènes de surf, magnifiquement filmées, m’ont transporté dans un univers presque onirique où l’océan devient un personnage à part entière. La photographie est impeccable, chaque cadre semblant être soigneusement composé pour maximiser l’impact visuel.

Une prestation d’acteur solide.

L’acteur principal, Nicolas Cage, dont la performance est indéniablement l’un des points forts du film, incarne avec intensité un homme en quête de rédemption. Son jeu, à la fois nuancé et puissant, a réussi à me transmettre des émotions complexes, ajoutant une profondeur bienvenue à un personnage qui, autrement, pourrait paraître stéréotypé. Son interaction avec les autres personnages est crédible, renforçant mon immersion dans l’histoire.

Un scénario qui manque de souffle.

Malgré ces qualités indéniables, « The Surfer » peine à me convaincre pleinement. Le scénario, linéaire et prévisible, manque de tension dramatique. Les enjeux, bien que clairs, ne parviennent jamais à véritablement me captiver. Les dialogues, parfois trop simples, ne parviennent pas à porter l’histoire au niveau attendu. En conséquence, le film me laisse une impression mitigée, celle d’une belle coquille vide qui, malgré ses atouts visuels et sa performance centrale, ne parvient pas à véritablement se démarquer.

« Rumours » de Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson : Une aventure absurde et charmante

Une absurdité maîtrisée.

Guy Maddin, Evan Johnson et Galen Johnson signent avec « Rumours » une œuvre qui ne déroge pas à leur réputation. Le film me plonge dans un monde surréaliste où la logique laisse place à l’imprévisible. Les situations cocasses et les dialogues décalés sont autant de clins d’œil à un cinéma qui ne se prend pas au sérieux. Cette approche, rafraîchissante, confère au film une identité unique mais qui se perd un peu dans sa folie.

Un charme indéniable

Malgré son absurdité, « Rumours » possède un charme certain. Les personnages, tous plus excentriques les uns que les autres, sont attachants à leur manière. La mise en scène, inventive et audacieuse, joue habilement avec les codes du genre, offrant une expérience cinématographique singulière. C’est un monde à part, où le rêve et la réalité se confondent.

Un film sympathique mais imparfait

Cependant, « Rumours » n’est pas exempt de défauts. Sa structure narrative, volontairement chaotique, peut dérouter. Certaines scènes, trop longues ou trop cryptiques, ralentissent le rythme et peuvent perdre mon attention. De plus, l’humour absurde, bien que souvent efficace, ne fait pas toujours mouche. En somme, « Rumours » est un film agréable et divertissant, mais qui ne parvient pas à atteindre des sommets d’excellence.

Entre « The Surfer » et « Rumours », le cinéma indépendant démontre une fois de plus sa capacité à surprendre et à dérouter. Si le premier m’éblouit par sa beauté visuelle et la prestation de son acteur principal, il me déçoit par un scénario trop convenu. Le second, avec son absurdité charmante, me séduit par son originalité mais laisse une impression de trop peu. Deux œuvres à découvrir pour ce qu’elles sont, chacune avec ses forces et ses faiblesses, illustrant la diversité et la richesse du cinéma.

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