Alors que le Grand débat commence officiellement ce 15 janvier, il n’y aurait déjà plus de pilote dans l’avion puisque Chantal Jouanno, présidente de la Commission Nationale du Débat National (CNDN) a jeté l’éponge… tout en restant présidente de la dite Commission. Vous ne comprenez pas, nous non plus. Il semble que ce soit les révélations sur son modique salaire mensuel brut, soit 14 666 euros, qui l’ait incité à prendre cette décision soit presque autant que le président ou le premier ministre qui touchent 15 140 euros bruts mensuels. Au gouvernement, le toujours prompt Benjamin Griveaux, a immédiatement demandé sa démission. Pour une fois, cela semble normal. Mais l’intéressée rétorque qu’elle a 83 dossiers en souffrance et qu’elle n’était pas payée pour organiser le Grand débat national en étant présidente de la Commission Nationale du Débat National… Oui, oui…
Certes, elle n’est pas la seule a bénéficié de salaires astronomiques pour piloter des machins dont les Français ignorent même jusqu’à leur existence. En organismes para-publics, observatoires, conseils divers, il y aurait plus de 250 structures qui coûtent « un fric de dingue » pour reprendre les propos jupitériens, structures dans lesquelles d’anciens ministres pantouflent sagement et richement…
Dans les rangs de la majorité gouvernementale, les avis divergent entre ministres ex-de-droite, et ceux venant du MoDem ou de la gauche. Les premiers, veulent borner le débat en interdisant certaines questions ou doléances sur la peine de mort, l’IVG, le mariage gay ou l’ISF, les seconds souhaitent que l’on puisse parler de tout… Mais tous s’accordent que les Gilets Jaunes ont ouverts la boîte de Pandore et que trois mois pour organiser un tel débat, « c’est suicidaire »… Débat balisé, débat impossible, débat irréalisable d’autant que l’on demande aujourd’hui à ceux que le gouvernement a méprisé hier, de l’organiser à savoir les maires… Certains traînent des pieds et on peut les comprendre après les diverses ponctions qu’ils ont subis pour éponger les dépenses astronomiques de l’État…
Alors un débat pour rien ou pas ? Soit ce sera un flop car sans effets et trop convenu et personne ne viendra, soit ce sera un succès et il faudra bien prendre en compte les doléances qui émergeront avec le plus de vigueur. Dans tous les cas, le piège s’est refermé déjà sur le gouvernement qui n’a jamais été autant divisé…
La Redaction