TaLuKoi ?! Casse-tête au carré

CASSE-TÊTE AU CARRÉ de Michel Seyrat – Éditions Baie des Anges

CKi-L’Auteur ?!

Michel Seyrat est né à Nice en 1941. Il a grandi au milieu des livres dans les rayons de la librairie créée par son père rue Gioffredo (la plus célèbre librairie niçoise pendant 70 ans !). Agrégé de lettres, il a été professeur dans le Berry, à Alès et à Nice, au lycée Thierry Maulnier.

OnEnDiKoi-DuTitre ?!

Yves Rosati : Avant de me lancer dans la lecture d’un polar, je m’imagine Détective privé, diplômé es Cluedo -car oui, j’ai découvert qui a tué Mlle Rose avec le chandelier dans le salon, et ce n’est pas le professeur Violet, car le violet ne se marie décidément pas avec le rose.

Quels sont les indices dont je dispose :

• Le genre : Polar
• Le Titre : Casse-Tête au carré
• Déduction : Chaque énigme est un casse-tête en soi. Trop facile. Peut-être que les victimes sont découvertes le crâne fracassé au pied de la Tête carrée. Dès lors, si le titre avait été complété par le nom du Détective accompagné par celui du criminel, l’Histoire aurait été résumée en 1 titre ! Mais l’Auteur, Michel Seyrat, est plus malin que cela. Dès le titre, il veut tenir le lecteur en haleine…

Michel Seyrat :  Il s’agit bien sûr d’un jeu de mots à plusieurs sens.
1 – Pour situer l’action à la Bibliothèque Municipale de Nice dont l’emblème est la sculpture habitée de Sacha Sosno dite Tête Carrée.
2 – Le criminel met à ses victimes une « tête au carré » au sens propre (lire le roman pour comprendre…).
3 – Toute énigme est un casse-tête à résoudre.
4 – Tout est « au carré » dans le roman, marche par deux?:
     – deux victimes,
    – qui se voient comme des « doubles » de deux artistes?: L. Nucera et S. Sosno,
    – deux coupables,
    – les enquêteurs vont aussi par deux,
    – etc.

 OnEnDiKoi-DeHistoire ?!

YR : Autant Vous le dire tout de suite, je ne suis pas un grand fan de polars… et pourtant !

1^er bon point : Il aura fallu le même temps au commissaire pour résoudre l’enquête, qu’à Dieu, pour créer le Monde : 6 jours (Le 7^ème ne compte pas, il est jour de repos).

2^ème bon point : Je connais tous les coins évoqués par l’Auteur ; sauf que désormais, je n’y retourne plus la nuit tombée.

3^ème bon point : On apprend plein de choses sur 2 grands artistes de l’École de Nice : Nucera, qui à ma grande surprise, n’est pas qu’une bibliothèque niçoise et Sosno, un exercice d’orthophonie particulière périlleux !

Et après 3 bons points : L’image. Très honnêtement, je me suis laissé prendre par l’intrigue qui mêle habilement criminalité de mains à celle, feutrée, cachée derrière un col blanc.

MS : Un double point de départ : la BMVR de Nice et le problème des faussaires en art moderne. On estime que beaucoup de « faux » authentifiés circulent. Ce qui entraîne quelques grosses escroqueries. Compte-tenu du lieu, les « faux » devaient toucher Louis Nucera er Sacha Sosno. Ce qui permet aussi d’évoquer leur œuvre.      

OnEnDiKoi-DesPersonnages ?! 

MS : Un polar, c’est des victimes, des témoins, des enquêteurs, un ou des coupables et des lieux caractéristiques. Le roman commence par la mort des victimes qui sont donc connues peu à peu par les révélations de l’enquête.
Les témoins apportent le pittoresque du quartier et quelques pistes. Les personnages les mieux connus du roman sont les enquêteurs animés par le commissaire Barbera. Comme pour les victimes, on ne connaît le criminel que par ce qu’on dit de lui. Certains tuent pour cacher des vérités, lui tue pour cacher des faux ?! Les lieux sont actifs et participent à l’histoire, du quartier niçois de Saint-Jean-Baptiste à l’aéroport JFK de New York, en passant par la vallée du Paillon ?!

YR : Cher Michel Seyrat, me voilà bien ennuyé… en effet, vous résumez avec Talent mon sentiment. Il y a des personnages faits de chair et de sang, mais il y a les autres, faits de pierres, de briques et d’Histoire.

EnKonKluZion

Décidément, le monde ne tourne pas rond.

Sincèrement,

Yves Rosati

talukoilepetitnicois@gmail.com