À l’heure où nous publions ce journal, Donald Trump, Républicain, est devenu le 47ème Président des États Unis après en avoir été le 45ème. En cela, c’est déjà un exploit dans un pays où lorsque l’on perd aux Présidentielles, on disparaît du paysage politique. Mais pas Donald Trump…
Il avait estimé à l’époque que la fraude avait été tellement importante qu’elle lui avait coûté sa réélection face à Joe Biden, Démocrate. Ce dernier en cours de campagne a dû céder sa place (sans le vouloir vraiment…) à Kamala Harris qui, immédiatement a été dans la provocation et dans le discours d’une Hilary Clinton : « Trump est fou ! Trump est dangereux ! Trump est le chaos ! ». Et même en y rajoutant un sujet légitime comme l’avortement, cela ne fait pas toute une campagne quand Donald Trump, lui, parlait de pouvoir d’achat, d’économie, de paix dans le monde…
Et oui, car lors de son précédent mandat, comme l’a dit lors d’un reportage diffusé en France, une jeune Américaine : « Quand c’était Trump, mon frigo était plein, aujourd’hui, avec Biden, il est vide ! ». Cette phrase en dit long sur la détresse de ces gens de l’Amérique profonde qui se sentaient abandonnés par « l’establishment » Démocrate de Washington. Joe Biden n’a rien trouvé de mieux que de les traiter les partisans de Trump d’être : « Les seules ordures que je vois flottant autour d’ici, ce sont ses partisans (à Donald Trump)« , le mardi 29 octobre dernier… En réponse, Donald Trump s’était mis en scène au volant d’un camion poubelle. Joli coup de pub qui n’a rien coûté au candidat républicain qui a beaucoup moins dépensé dans cette campagne que son adversaire Démocrate.
Kamela Harris a fait la même erreur que Hilary Clinton en son temps : mépriser l’électeur natif au profit de toutes les minorités du pays. Elle ne s’exprimera pas alors qu’en France, aucun candidat à la Présidentielle qui ait perdu n’a sauté cette étape devant les micros. Dans nos médias, la période est à la dédramatisation. Après tout, « on n’en a rien à foutre des élections américaines… Est-ce que cela changera quelque chose pour nous ? », voilà quelques-unes des réflexions de certains humoristes bien-pensants du lendemain matin de cette terrible gifle adressée aux Démocrates.
Dans son allocution, le nouveau Président a parlé de « vote populaire »… de ceux que « les Démocrates ont considéré comme des poubelles »… qu’il s’évertuerait « à garantir nos frontières, à protéger les Américains, à rendre la vie moins chère »… Et il aura les mains libres pour faire sa politique car une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule pour lui, le Sénat US a basculé du côté des Républicains. Autour de Donald Trump, il y avait des chefs d’entreprise, autour de Kamela Harris, tout le monde artistique. Manifestement, les électeurs ont choisi leur camp…
La victoire est sans contestation possible dans les fameux « swing states », ces États qui font basculer chaque élection. Jusqu’au dernier moment, le candidat Donald Trump a sillonné le pays. Il a fait le show et n’a eu besoin de personne d’autre (et pas d’artistes) pour danser, chanter, et galvaniser les foules comme au Madison Square Garden.
Que va-t-il se passer maintenant ? Il a promis que le monde serait plus sûr et la fin de la guerre en Ukraine semble proche. Donald Trump devra-t-il aussi pacifier le Moyen-Orient à feu et à sang tout en protégeant son allié Israélien ? Rappelons que lors de son 1er mandat, il n’y avait pas de conflit en Europe ou avec la Corée-du-Nord ou au Moyen-Orient, pas comme aujourd’hui, mais quelle sera sa position ?
Et pour l’Europe, arriverons-nous un jour à nous exonérer de la tutelle de l’OTAN ? Arriverons-nous un jour à avoir notre indépendance politique ? Arriverons-nous à nous exonérer des idées polluantes qui nous viennent d’Amérique, comme le wokisme et la cancel culture qui sont de véritables cancers pour nos civilisations occidentales ?
Alors oui, l’élection de Donald Trump pourrait être une bonne nouvelle, au moins pour tous ces sujets-là !
Pascal Gaymard