Après avoir passé plus de la moitié de sa vie en prison ou en résidence surveillée isolée, Aung San Suu Kyi, bien qu’interdite par la Junte d’être à la tête de l’État birman, a été la personne qui a régné après avoir remporté par deux fois, les élections en 2015 et 2020. Actuellement, le Prix Nobel de la Paix est au secret et vient d’être condamné finalement à 2 ans de prison. En effet, au départ, sa peine était de 4 ans mais face aux pressions internationales le chef de la junte a réduit de moitié sa condamnation prononcée par un tribunal militaire arbitraire.
Étouffer toute forme d’opposition en Birmanie comme en Chine
Ce procès factice accuse l’ancienne chef de l’Etat de multiples griefs au premier rang de sédition, corruption, fraude électorale (sic)… Ces militaires soutenus par la Chine ont toutes les audaces comme leurs mentors qui font régner la terreur à Hong-Kong tout comme en Chine continentale. En Birmanie comme en Chine, un seul mot d’ordre, étouffer toute forme d’opposition. Depuis le 1er février, plus de 10 000 Birmans ont été arrêtés et 1300 ont été tués …, la même répression qu’à Hong-Kong ou dans le Xinjiang voire au Tibet. Les États-Unis ont décidé un boycott diplomatique des JO de Pékin en 2022. La France réfléchirait à une démarche identique. Nul doute que ces réactions vont faire peur à Pékin… comme à Rangoon…
Pascal Gaymard