Il faut se rendre à l’évidence, le Gym, cette saison, n’est pas une équipe. Pas de solidarité la plus naturelle, pas de combativité la plus élémentaire, pas d’envie de se surpasser, rien. Nice n’a plus rien à jouer, l’Europe est devenue un leurre…
Des Niçois honteux…
Contre la lanterne rouge du championnat qui restait sur 12 défaites consécutives, il n’y a pas eu la volonté de gagner. Pourtant, Dijon sait que l’an prochain, le club bourguignon évoluera en Ligue 2. Mais eux avaient à cœur de se battre, de laver l’affront de cet enchaînement terrible qui aurait pu entrer dans l’histoire si Nice avait gagné. Mais le Gym aime Dijon, apprécie de relancer les équipes en perdition, bref les Niçois ont bon cœur (NDLR : à l’aller, ils avaient déjà perdu 3 à 1 contre Dijon). Un cœur énorme… pour les autres. C’est cela sans doute l’altruisme. Sauf que cette belle valeur n’a pas cours sur un terrain de foot. Après ce non-match de plus, les joueurs peuvent avoir honte d’être des footballeurs, honte de porter ce maillot, honte de ce qu’ils ont produit, honte de leur engagement…
Nice : 2 tirs cadrés en 90 minutes…
Côté des Niçois, que peut-on dire de plus ? Que le premier tir cadré de Rony Lopez est intervenu à la…40ème minute ?! Qu’à la 50ème, après le but de Chafik, magnifique en pleine lucarne, il n’y a pas eu la moindre rébellion ?! Que le 2ème but sur pénalty de Benzia, un revenant, sur une faute de Saliba de la main n’est qu’anecdotique… Que Dolberg a dû attendre 60 minutes pour avoir un bon ballon à négocier ?! Il reste encore 5 matchs à jouer pour Nice et Dieu seul sait combien cela va être long et ennuyeux. La prochaine journée, Nice reçoit Montpellier qui eux, peuvent croire encore à l’Europe. Face à cette équipe combattante, elle, l’addition risque d’être lourde à moins que Benitez ne fasse des miracles. Ou que Saliba et Todibo évitent le pire.
Le chantier de la nouvelle saison…
Adrian Ursea n’a pas mâché ses mots en parlant « d’une telle prestation difficilement acceptable au-delà du résultat. On a manqué de respect à l’institution et je pèse mes mots ». À propos de la non-performance de son équipe, il n’a qu’une explication : « C’est juste une question d’état d’esprit ». Et de conclure : « À ce niveau, on doit faire honneur au maillot et à l’institution. Ce qui n’a pas été le cas ». Est-ce une trahison des joueurs vis-à-vis d’un staff qui pourtant donne tout au club, Fred Gioria comme Didier Digard ? Que doivent-ils penser de cette bande de pseudo-joueurs de foot, eux qui ont toujours tout donné sur un terrain ? Cet été, il faudra construire une nouvelle équipe et les dirigeants seraient bien inspirés de prendre des guerriers même plus vieux car une équipe, c’est un équilibre. Nul doute que le chantier a déjà commencé…
Pascal Gaymard