Pierre Skira exprime sa façon d’être pastel !
Ce peintre parisien fait partie, avec quelques artistes de sa génération, des peintres qui méditent leurs sujets. Un jour, il décida de ne plus peindre à l’huile, et de poser ses pinceaux et brosses, pour n’employer depuis que des bâtons de pastels secs. Changements de technique picturale et de support, passant de la toile à l’isorel, et donc aussi changement de paradigme. Et depuis quelques années, l’atelier de l’artiste est devenu le lieu d’une quête
constante d’un dialogue silencieux de formes et de couleurs placées les unes à côté des autres. Il aime travailler dans la solitude dans le bruit intermittent des pastels frottés sur leur support des oreilles des apostrophes isorel.
Une histoire de pastel
Pierre Skira se disait souvent instable dans ses projets jusqu’au moment où il a eu cette commande d’un pastel représentant des livres pour le premier anniversaire d’une maison d’édition italienne. « Je ne voulais pas honorer cette commande, mais finalement j’ai fait ce pastel qui est devenu le premier d’une longue série », raconte-t-il. Pour lui le pastel est en permanent un inconnu qui « dévoile les couleurs de ce bâton, quand la peinture à l’huile les enferme dans des tubes. Il y a quelque chose d’un peu merveilleux, dans le compagnonnage du fragile pastel qui ne trahit pas, qui rend ce qu’on lui donne, tout en gardant ses exigences. On peut tout faire avec des pastels », assure l’artiste. « Un tout petit trait suffit à faire exploser une couleur et on peut revenir sans fin sur un tableau dont on n’est pas satisfait ». À qui sait les voir, à qui accepte le besoin d’être émerveillé, ils font un signe d’avenir réconfortant. De plus, des visites guidées et des ateliers sont organisés autour de cette exposition.
Sanya Maignal