Toujours cette volonté politique d’œuvrer pour l’intégration du savoir avec l’innovation, et l’Intelligence Artificielle (IA) pour laquelle Sophia Antipolis a obtenu le label 3IA (4 sites en France) « en faisant dialoguer l’Université, les entreprises et la recherche ».
Le terrain cédé par le Département 06
Et le président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA), Jean Leonetti, de poursuivre : « Sophia avait besoin de cet équipement qui permettra à chacun de se familiariser avec l’IA, ce sera un Palais de la découverte pour comprendre ce que l’IA va apporter à nos vies, à la fois pédagogique et éducatif voire ludique, un véritable showroom ». L’idée avait germé dans la tête de Charles Ginésy alors président du Département 06 et c’est son fils, Charles-Ange qui a signé la convention entérinant le projet. Un temps prévu au Fugueret, le Pôle de l’Innovation s’est « expatrié » en face du SophiaTech pour respecter la volonté du maire de Valbonne, Joseph Cesaro, qui voulait préserver les espaces verts du Fugueret. Le terrain de 14 000m2 appartenant au Département a été cédé au SYMISA, le gestionnaire de Sophia contre un plateau de 1000m2 sur les 9 500m2 prévus sur le site.
Un investissement de 32,4 millions d’euros
L’opération a été rendue possible aussi par l’utilisation des réserves du SYMISA présidé par Jean-Pierre Mascarelli soit 18 millions d’euros accompagnés de 7,2 ME de l’État et autant de la Région Sud PACA soit un coût total de 32,4 ME. Le lauréat du concours d’architecture devrait être désigné avant l’été pour un dépôt de permis de construire prévu en septembre prochain. Le permis sera effectif début 2023 et la livraison de l’équipement prévue fin 2024. Comme l’a rappelé Jean Leonetti : « C’est rare d’avoir le financement avant que la construction du site ne commence ». Le chantier devrait être rapide puisque le terrain ne devrait pas faire l’objet de recours n’ayant pas de vis-à-vis et le site étant fermé et isolé.
« Nous sommes en train d’écrire l’une des pages fortes de Sophia »
De son côté, Charles-Ange Ginésy a cité le Fondateur de Sophia, Pierre Laffitte et de son concept de « fertilisation croisée ». Et de poursuivre, « Nous sommes en train d’écrire l’une des pages fortes de Sophia qui s’inscrit dans la continuité des investissements engagés sur la technopôle ». Lui aussi s’est félicité du financement du projet par l’État, la Région, et le SYMISA. Ce syndicat est « un véritable équipage », assure son président délégué, Jean-Pierre Mascarelli. « Nous travaillons en équipe avec la CASA, le Département, l’État, les Clubs d’entreprise, INRIA, l’Université Côte d’Azur, Team Côte d’Azur, la Fondation et la CCI. Nous avons une réunion tous les 15 jours pour évoquer les sujets stratégiques et de gestion quotidienne. Cela n’existe dans aucun autre Département en France ».
Pascal Gaymard