Et force est de constater que l’écart entre les deux matchs est mince puisque la France a battu 27 à 13 les Néo-Zélandais, alors qu’ils se sont imposés 27 à 12 face aux Uruguayens.
Mauvaka heureusement…
Si l’on fait des raccourcis à deux balles, on pourrait dire que les Uruguayens valent les All Blacks… Grave erreur, face à cette équipe Sud-Américaine a priori pas très dangereuse, le sélectionneur Français, Fabien Galthié, a préféré aligner une équipe B car la route vers le titre de champion du monde est longue et qu’il faut ménager les organismes. Si à la mi-temps, les Français menaient 13 à 5 (contre 9 à 8 devant les Blacks), c’est parce qu’un essai avait été annulé par l’arbitre, suite à une obstruction pas évidente du tout… Et lorsque ce diable d’Amaya a marqué un nouvel essai juste après la pause pour revenir à 13 à 12, les supporters étaient proches de la crise de nerf… Mais deux minutes après, à la 55’, Mauvaka faisait son numéro et ramenait la France dans des proportions plus en rapport avec son standing et son statut de favori. Les Français ont assuré l’essentiel : gagner.
Essai du néophyte Louis Bielle-Biarrey…
A trop faire tourner (12 changements), l’équipe de France a semblé en manque de repères, d’automatismes, de solidarité. Les satisfactions ont été rares. Hormis Mauvaka, seul vrai leader de cette équipe, les revenants n’ont pas donné des gages de réussite, pas de quoi en tout cas de bousculer la hiérarchie. Ainsi, Anthony Jelonch, de retour de blessure, a-t-il étonné par la rapidité de sa guérison mais il n’a pas été transcendant tout comme le néophyte dont c’était la 1ère, Louis Bielle-Biarrey, pourtant auteur du dernier essai du match. Au final, ce score de 27 à 12 prive la France du point de bonus car il aurait fallu marquer un nouvel essai. Les Uruguayens ont crânement joué leur carte et n’ont jamais rien lâché, eux… Nul doute que le prochain match face aux très faibles Namibiens qui se prennent veste sur veste donnera l’occasion à Fabien Galthié de tester tout son effectif. Aux joueurs de réagir car après, la hiérarchie risque d’être immuable…
Pascal Gaymard