Accueil À la Une CINEMA- Sean Connery : Un homme, un vrai… James Bond

CINEMA- Sean Connery : Un homme, un vrai… James Bond

De toutes les stars du 7ème Art, Sean Connery était celui qui incarnait la masculinité, la testostérone, le mâle dans toute sa splendeur, lui qui a été le premier James Bond 007 de l’histoire cinématographique.

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Né à Édimbourg, Sean Connery est le fils d’une femme de ménage et d’un ouvrier. Après de multiples petits boulots, il remporte un concours dans le London Express du meilleur acteur dans le rôle de James Bond.

7 James Bond…et de nombreux chefs-d’œuvre

Nous sommes en 1962 et « James Bond 007 contre le Dr No » sera un triomphe. La carrière de l’acteur est lancée. Jusqu’en 1982, il tournera 7 films sur le célèbre espion de Sa Majesté imaginé par Ian Fleming. Mais il ne veut pas être catalogué dans un seul rôle. C’est lui qui a créé le personnage qui boit des Dry Martini à la cuillère et pas au shaker. Son nom ? « Bond, James Bond ». Il a un Walther PP comme arme, roule en Austin Martin, et porte toujours le smoking. L’élégance, l’humour, le charme sont l’apanage de cet espion hors du commun. Sean Connery conjugue tous les atouts de la star : charisme, physique, beauté. Pour Pierce Brosnan, « il est le plus grand James Bond ». Daniel Craig affirme : « il a défini une ère et un style ». Le dernier volet sera « Mourir peut attendre » à l’affiche en mars prochain. Sean Connery aura réussi son pari de s’exonérer de son rôle-titre. Il sera Robin des Bois, le Roi Arthur, Richard Cœur de lion, et Guillaume de Baskerville, moine franciscain dans « Le Nom de la Rose » de Jean-Jacques Annaud. Il tournera dans un autre chef-d’œuvre signé John Huston, « L’Homme qui voulait être Roi ». À son actif, « Highlander », « Indiana Jones et la dernière croisade », « un Pont trop loin », « The Offense » qui a fait scandale, car trop sombre, « Pas de Printemps pour Marnie » d’Alfred Hitchcock avec Tippi Hedren, « À la poursuite d’Octobre Rouge », « Haute Voltige » avec Catherine Zeta-Jones, présenté au Festival de Cannes, et enfin, « la ligue des Gentlemen extraordinaires » en 2003, date à laquelle il mettra un terme à sa carrière.

Un Écossais nationaliste oscarisé pour « Les Incorruptibles » …

Côté cœur, il a épousé en secondes noces en 1970, une Française, Micheline Roquebrune, une artiste peintre qu’il a rencontrée lors d’un tournoi de Golf à Marrakech. Il vivra avec elle une relation fusionnelle, loin du show-biz qui l’ennuyait terriblement. Il n’aimait pas le bruit ni les mondanités. Pourtant, en 2000, il accepte la proposition d’être nommé Sir par la Reine. Il s’y rendra en kilt car Sean Connery était un Écossais convaincu et nationaliste. Durant toute sa carrière, il ne remportera qu’un Oscar pour « Les Incorruptibles » de Brian de Palma mais aussi 2 BAFTA (César britannique), et 3 Golden Globes décernés par les critiques américains. Sa relation avec la Côte d’Azur était forte. Il avait habité sur les hauts de Nice au Roc Fleuri avant d’essayer de monter un projet de golf au domaine des Terres Blanches dans le Var. Il avait tourné à Antibes « Les diamants sont éternels » dans la Baie des milliardaires au Cap d’Antibes, ou encore « Jamais plus jamais ». Lors de ses séjours au Festival de Cannes, il logeait à l’hôtel Eden Roc à Antibes. Gilles Jacob, l’ex-patron du Festival de Cannes, dit de lui : « C’était une de ces stars qui n’a pas à être, et qui n’a pas besoin de faire ». Sur l’un de ses bras, il s’était tatoué « Dad and Mummy » et sur l’autre, « Scotland for ever ». Sean Connery n’aura pas fait toujours le bon choix car il a refusé les rôles de Morpheus dans « Matrix », ou encore celui de Gandalf dans « Le Seigneur des Anneaux ». Le plus bel hommage, on le doit à Charlotte Rampling qui avait joué à ses côtés dans « Zardoz » (1974) : « Sean avait une sensualité que j’ai rarement vue à l’écran. Oui, il était merveilleusement sensuel. C’était un vrai mec. Pas un macho mais un homme, un vrai ».

Pascal Gaymard

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