Accueil À la Une CINÉMA – MENTEUR : Olivier Baroux et Tarek Boudali à Nice…

CINÉMA – MENTEUR : Olivier Baroux et Tarek Boudali à Nice…

Pour la comédie de l’été, MENTEUR, Olivier Baroux dit « Les Tuche » a posé ses caméras à… Nice, un lieu obligé et proche des autres sites de tournages comme les chantiers de Toulon.

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Accompagné de son acteur principal, Tarek Boudali, il s’est prêté au jeu des questions/réponses à l’hôtel Westminster de Nice, le film étant programmé en avant-première dans tous les cinémas Pathé de la ville.

Le Petit Niçois : Pourquoi Nice ?

Olivier Baroux : Je connais bien la région et j’aime cette ville. J’y ai tourné plusieurs comme pour Just a Gigolo, ou L’Italien déjà avec Tarek Boudali. C’était ma destination première. Pas loin non plus des chantiers navals de Toulon où une grande partie du film se passe. La Baie des Anges est une source d’inspiration. Nous avons aussi investi l’Hôpital, le Negresco, la Promenade des Anglais, et peu plus à l’Est, St Jean Cap Ferrat. Nous avons eu également 15 jours de tournage aux Studios de la Victorine pour les appartements et pour la cave à fromages. On peut tout faire à la Victorine. Les seules scènes extérieures sont celles du monastère, en extérieur au Mont Canigou en Occitanie, et à Paris pour les intérieurs et les effets spéciaux.

LPN : Ce scénario est une adaptation. Comment avez-vous eu cette idée ?

OB : Oui, au départ, c’est un film québécois sorti il y a 4 ans et qui ne sera jamais projeté en France. On me l’a envoyé, je l’ai trouvé génial mais les mensonges devaient être réécrits car l’univers québécois n’est pas adapté à la mentalité française. Il m’a fallu 6 mois pour modifier le scénario. Nous avons rajouté des personnages (en plus des mensonges) ce qui correspond à la réécriture d’un tiers du scénario. Mais la structure du récit a été conservée.

LPN : Et le casting ?

OB : Le premier auquel j’ai pensé, c’est Tarek. Cela faisait 10 ans que je l’avais tourné dans L’Italien, je n’avais plus son portable. Donc, je l’ai contacté via le réseau social, Telegram. Je l’avais vu évolué avec ses potes de la bande à Fifi (Philippe Lacheau). C’était la vraie bonne idée car le financement n’a pris d’une semaine. M6, Canal+ et les autres (NDLR : Une chaîne publique est en attente), tous aiment Tarek Boudali qui est devenu un acteur sur lequel on peut bâtir un film. Pauline Clément, je l’ai dénichée au théâtre. Je l’ai vu dans un Feydeau, La Puce à l’Oreille avec Jérôme Lopez. Elle, qui est à la Comédie Française, avait une exceptionnelle envie de cinéma. Je l’aurai eu avant tout le monde…comme pour Tarek (Boudali). Come quoi une actrice de cette prestigieuse institution peut tourner avec le réalisateur des Tuche… Artus, lui, vient du Stand-Up. Et tout cela fait un bon mélange de genres. C’est même ce qui fait la magie du film.

LPN : Et pour toi, Tarek ?

Tarek Boudali : J’étais très étonné de recevoir le message d’Olivier. Et j’ai tout de suite dit oui. L’expérience de L’Italien avec lui avait été un très beau souvenir. Je croyais à une blague quand il m’avait proposé ce film avec Kad… J’espère que l’on n’attendra pas 10 ans de plus pour tourner un autre film. Mon duo avec Artus a super bien fonctionné. Nous avons fait une première lecture avec Olivier et ça a matché tout de suite. On faisait le con ensemble entre les prises… Après, les répétitions sur le plateau ont été de vrais moments de bonheur. Nice, je connais, nous avons tourné Nicky Larson avec la bande à Fifi. Au départ, je me disais que j’allais rentrer tous les weekends à Paris et au final, je suis resté tout le temps du tournage à Nice… C’est magique de se réveiller à 6h et d’avoir la Baie des Anges et la Promenade des Anglais comme vues… C’est deux mois et demi de vacances perpétuelles…

LPN : Et les mensonges ?

OB : Je ne mens jamais. Il peut m’arriver de dire que j’ai 90% du scénario en tête alors que je n’en ai que 50%… Mais à part ça… Dans MENTEUR, les mensonges rajoutés sont ceux sur le Canichestan… Je rêve qu’un tel pays existe un jour… Mais aussi sur les baleines en Baie des Anges ou Thomas Pesquet…

TB : S’il m’arrive de mentir, c’est pour faire des vannes. Je préfère affirmer que je ne dis pas toute la vérité. Mais j’ai des potes complétement mythos. Eux, ils croient à leurs mensonges, c’est maladif. En le créant, ils les rendent réels. Ils m’ont beaucoup inspiré.

LPN : Quelle place à l’improvisation ?

OB : Tout a été écrit, il n’y a eu que très peu d’improvisations. Mais c’est pareil pour les grands menteurs tels que Jim Carrey ou Mel Gibson, une bonne comédie est toujours très bien écrite. On a envie d’y croire.

LPN : Qui fait les cascades dans le film ?

TB : C’est moi. J’aime l’action, les cascades, les combats… Comme Tom Cruise dans TOP GUN ou Jean-Paul Belmondo qui reste un modèle. J’aurai rêvé le rencontrer, c’est une légende. J’aime aussi Pierre Richard, les films de Francis Veber, les Nuls, la bande du Splendid, Peter Sellers, Kad Merad bien sûr, et Denzel Washington qui est mon comédien ultime. C’est un acteur incroyable qui rajoute toujours quelque chose, un tic, à son personnage qui le rend inoubliable…

LPN : Quel accueil avez-vous reçu dans votre tournée ?

OB : Un accueil de dingue ! Les gens nous disent « merci »… Tous les signaux sont au vert. Aujourd’hui, un film de divertissement doit être total, il faut que les spectateurs estiment qu’ils en ont pour leur argent.

TB : Ils choisissent leurs films. Une soirée au ciné avec le resto, c’est vite 100 euros… Ils ne veulent pas se tromper d’où les comédies ou les grosses sorties…

LPN : Vos projets ?

OB : Les TUCHE 5 n’en sont qu’au 1er étage de la fusée… On a quelques pistes… Le plus proche, c’est une série Pamela Rose 3 où je jouerai avec Kad Merad pour Canal+ de 9 fois 30mn. Ca s’appellera BULLIT ET RIPER sur des YouTubers assassinés aux USA mais où tout se passera et sera tourné en France. C’est une coproduction avec Gaumont.

TB : Je suis en tournage d’ALIBI 2 avec la bande à Fifi. Puis, j’enchaînerai avec la prépa de 30 JOURS MAX 2 qui débutera fin août.

Propos recueillis par Pascal Gaymard

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