Laura et Clémentine sont les meilleures amies du monde, depuis l’enfance qu’elles ont passée du côté d’Avignon.
ATMAN, ENSMAC et Renault comme sponsors
Si leurs vies ont divergé à cause des études, elles ne se sont jamais perdues de vue. Depuis deux ans, elles en rêvent de ce Raid 4L Trophy qui a été annulé l’an passé pour cause de pandémie. Alors, cette année, pas question de passer à côté ! Elles ont tout planifié. Laura a sollicité son école d’Ostéopathie, ATMAN, qui a répondu présent, Marc Bozzetto, le président fondateur, devenant le mécène de cette aventure. Clémentine en a fait de même avec son école d’Ingénieur de Bordeaux, l’ENSMAC. Ce Raid humanitaire est entièrement dédié aux étudiant(e)s de 18 à 28 ans et se déroulera pour sa 26e édition, du 16 au 26 février prochains. Le départ des 16 équipages aura lieu à Biarritz pour une traversée de l’Espagne jusqu’à Gibraltar, avant de gagner Tanger, au Maroc pour un final à Marrakech.
Laura et Clémentine déterminées…
Laura et Clémentine comptent d’autres sponsors comme l’association féministe, « Filles à Côtelettes », un tiers des équipes étant totalement féminines. Laura a bénéficié d’un renfort de poids en la personne de son père, mécanicien chez Renault, qui participe aussi au sponsoring de cette aventure. Changer un roue, nettoyer un carburateur, un alternateur, améliorer des filtres pour qu’ils tiennent dans le désert, renforcer un plancher en acier, changer un pot d’échappement situé sous l’aile avant afin d’être mieux protégé, voici ce que ces deux jeunes femmes sont capables de faire. « Aucune pièce du moteur n’a de secret pour nous, on a tout démonté, tout vérifié, tout est neuf dans notre 4L » assure-t-elle ensemble.
Un Raid humanitaire de 18 jours
Car c’est bien d’une équipe qu’il s’agit. « Changer une roue, c’est le plus facile par rapport à tous les points de contrôle. On a tout fait ensemble : ouvrir un compte associatif, déposer le dossier de sponsoring, contacter les entreprises, établir le budget, acheter la 4L… ». Même si le but avoué par les organisateurs, l’association « Enfants du Désert » et « Croix Rouge Française », est l’humanitaire et l’entraide avant tout, cela n’en demeure pas moins une course d’endurance où il faut faire le minimum de kms avec des obligations : la ceinture de sécurité, les phares allumés en toute circonstance, pas de GPS seulement le carnet de route, la boussole et la carte du Maroc. L’étape la plus délicate sera celle de Mezouga, une course d’orientation de 2 jours. Dans ce village en plein désert, elles distribueront des fournitures scolaires et sportives avant de prendre la direction de Marrakech pour l’arrivée et plein de souvenirs.
Pascal Gaymard