D’entrée, Bernard Gonzalez pointe du doigt un basculement de l’opinion : « Le scepticisme au niveau de la vaccination est en train de se transformer en un engouement très fort pour le vaccin ». À ce jour, 13 177 personnes ont été vaccinées dans le département avec un rythme en première semaine de campagne de 2000 doses/jour. Ce dispositif est amené à évoluer grâce aux prochaines arrivées de vaccins. « Dans les trois prochaines semaines à venir, nous devrions avoir des livraisons de 10 000 à 11 000 doses par semaine », précise le préfet avant d’ajouter : « Nous tenons à donner de la visibilité aux 33 centres de vaccination du 06 », chose qu’ils n’ont pu faire jusqu’à présent. À partir de la semaine prochaine, un système sera mis en place pour que les centres sachent de combien de doses ils disposent afin de réguler leurs prises de rendez-vous. « On se préinscrit et à un moment, on est contacté par le centre qui vous dit de venir ». Sur les critères d’attribution des doses dans les différents centres, un principe règne, celui de « l’équité territoriale ». Dans les métropoles comme dans les montagnes, la campagne doit se dérouler au mieux. La répartition se fait « de manière arithmétique » en fonction de la démographie des différentes zones. Plus la proportion des plus de 75 ans est grande, plus il y aura de doses…
Les défis pour les prochaines semaines
Si le taux d’incidence est en légère baisse depuis la semaine dernière (passé de 456 à 431 positifs pour 100 000 habitants), le taux de remplissage des hôpitaux reste, lui, alarmant. Actuellement, 70 patients occupent 95% des lits de réanimation du département. Ce chiffre est à la hausse depuis la semaine dernière avec 250 personnes actuellement hospitalisées pour le virus. Dans ce contexte, Romain Alexandre indique : « Nous avons demandé des réouvertures d’unités d’hospitalisation et nous sommes en train d’accroitre les capacités de réanimation ». Le directeur départemental de l’ARS admet tout de même qu’« il n’est pas impossible que nous puissions transférer quelques patients pour permettre, d’une part d’alléger la charge de travail des établissements azuréens, et aussi de disposer de lits afin d’accueillir de nouveaux patients ». Une autre question se pose. Celle de la problématique spécifique de la deuxième dose. Dès la semaine prochaine, certains devront en bénéficier. « Ce n’est pas facile, mais il faut gérer le stock avec cette contrainte », avoue Bernard Gonzalez. Avant de préciser qu’il n’y a « pas de stock stratégique, pas d’histoire de servir plus les uns que les autres ». Le préfet a conclu : « On se bat pour pouvoir en faire plus, pour avoir plus de doses ».
Gaetan Tringham