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POLITIQUE : Une situation bloquée…

Suite aux décisions prises par le président de la République, la situation politique en France est désormais bloquée...

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Le score du RN, grand vainqueur des élections européennes avec 36% des voix avait provoqué en réaction, la dissolution le soir-même de l’Assemblée Nationale par Emmanuel Macron.

La mise en échec du RN…

Ce dernier, champion du « en même temps », avait un plan en tête : reprendre la main coûte que coûte en devenant l’arbitre supérieur du jeu politique. Après les 33% du RN au 1er tour, il fallait que ce parti ne gagne pas les élections législatives ce qui aurait eu pour conséquence, la nomination de Jordan Bardella à Matignon comme 1er ministre. Hors de question pour le « jupitérien » de l’Elysée… Alors, il avait eu l’idée de ressusciter le « Front Républicain » anti-RN, préférant que l’on vote pour des candidats LFI ou NFP même fichés « S » ou trafiquants de drogue plutôt que de donner une majorité au RN… Ce faisant, il a réussi puisque le NFP a totalisé 174 députés soit la plus forte représentation de l’Assemblée mais fractionnée en 4 partis : LFI (73), PS (60), EELV (32), et PC (9). Force est de constater que ce total ne fait pas une majorité relative (240) et encore moins une majorité absolue (289)… Le premier parti de France est bien le RN avec 126 élus et le plus grand nombre de voix soit près de 11 millions, devant la gauche, 9 millions et le camp présidentiel, 7 millions…

3 groupes, aucune majorité et pas de Lucie Castets…

Emmanuel Macron pouvait se frotter les mains puisque trois blocs apparaissaient : le NFP avec 174 représentants, le groupe Majorité présidentielle avec 156 députés (dont 99 pour Renaissance, 33 pour le MoDem et 26 pour Horizons) et 143 pour le groupe RN (126 pour le RN et 17 LR pro-Ciotti). Le reste était surtout constitué de LR non Ciotti (39) et Divers droite (27) soit 66 élus, mais aussi 12 Divers Gauche, 6 Divers centre, 9 Régionalistes et 11 Divers… Seulement voilà, le « en même temps » ne fonctionne plus. Emmanuel Macron avait tablé sur une dislocation du NFP au lendemain de l’élection et encourageait les élus PS, PC voire Ecologistes à se désolidariser de LFI. Or, la Gauche est restée soudée car aucun parti ne veut prendre le risque d’être considéré comme le « traître » au pacte signé en désignant Lucie Castets comme leur seule candidate au poste de 1er ministre et ce, après de longues semaines de tractations… En fin stratège, Jean-Luc Mélenchon a proposé qu’aucun membre de LFI ne soit au gouvernement de Lucie Castets… Mais cette dernière devra mettre en place le programme défini par le NFP à savoir la hausse des impôts, une immigration débridée, un SMIC revalorisé qui selon les chefs d’entreprise ruinerait le pays…

Une solution alternative ? Le casse-tête de Macron…

La volonté du chef de l’Etat est évidente : essayer de trouver un(e) candidat(e) qui puisse être compatible aux yeux du reste de l’Assemblée Nationale… Si l’on exclut le NFP, il reste les groupes RN, et Majorité présidentielle… qui, à eux deux, constitue une majorité. Mais le RN est exclu des nouvelles consultations lancées aujourd’hui par Emmanuel Macron… Reste les 156 de son groupe, les 66 des LR non-Ciotti et les résiduels de gauche, du centre et autres soit 28 députés. Cela fait un total de 250 élus soit une Majorité… relative. Elle serait particulièrement fragile car il faudrait que tous s’entendent… Laurent Wauquiez vient de déclarer que son groupe ne servirait pas de béquille au chef de l’Etat… Ce dernier a déclaré : « Ma responsabilité est que le pays ne soit ni bloqué, ni affaibli ». On croit rêver ! Auquel cas, il ne fallait pas dissoudre l’Assemblée et s’évertuer de monter les uns contre les autres… Quand l’Hôpital se moque de la charité… Bienvenue dans un pays bloqué où seuls les Jeux sont une source d’union… Nous voilà revenus au temps de la Rome antique…

Pascal Gaymard

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