Accueil À la Une Politique : Un choix Droite / Gauche…

Politique : Un choix Droite / Gauche…

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Le premier tour des élections législatives est passé et les urnes ont délivré leur message en mettant le RN de Jordan Bardella, allié au président des LR, Eric Ciotti, largement en tête avec 33,15 % des suffrages.

La Droite patriotique devance largement le Nouveau Front Populaire (NFP) ex-NUPES de Jean-Luc Mélenchon qui réalise 27,99 % soit plus de 5 points de moins. Les grands perdants sont l’ex-parti de la Majorité présidentielle qui ne totalise que 20,04 %. Quant aux Républicains non-Ciotti, alliés aux divers droite, ils affichent 10,23 % des voix.

Nul doute que les contacts, les désistements, les accords, les promesses, les invectives aussi vont aller bon train dans cette semaine qui reste jusqu’au dimanche 7 juillet au soir.

A cet instant, les Français sauront si Jordan Bardella et le RN avec les LR pour l’Union des Droites disposent d’une majorité réelle à l’Assemblée Nationale pour former un gouvernement.

Au soir du dimanche 30 juin, tout le monde a bien compris la stratégie de chacun. Côté Extrême gauche avec le NFP de Mélenchon, on affiche la couleur avec le parti de l’étranger représenté par Rima Hassan, si proche de la Syrie… Il l’a dit : « Partout où les candidats du NFP arrivent en 3ème position, ils doivent se désister pour faire barrage au RN ». Même discours du côté du 1er ministre par intérim, Gabriel Attal : « Pas une voix pour le RN ». Renaissance et Macron ont bien compris que le NFP ne peut accéder au pouvoir, donc il ne faut pas que le RN n’ait pas de majorité absolue…

Après moi, le déluge semble bien être le message de ce président à la dérive… En provoquant la dissolution, il a fait ressortir les affrontements de deux camps bien distincts, avec à gauche, un assemblage hétéroclite allant du NPA de Philippe Poutou au PS d’Olivier Faure en passant par les « ténors » de LFI, racistes, antisémites et xénophobes inversés car anti-France, à Hollande, Strauss-Kahn… De l’autre, le RN a reçu le soutien du président des LR, Eric Ciotti, qui a bien compris que le combat s’était cristallisé entre droite et gauche laissant le « centre » qu’il soit Macronien, Horizons ou Républicains soit Ensemble comme les laissés-pour-compte d’un président, pompier incendiaire de la République.

Dès lors, le choix pour les électeurs est devenu simple. Politique humaniste et ouverte sur l’immigration, reconnaissance de l’Etat Palestinien, et SMIC à 2000 € pour le Nouveau Front Populaire de Jean-Luc Mélenchon ; et de l’autre, garantie de la sécurité, immigration avec une double frontière et expulsions rapides, et exonérations de charges patronales en cas d’augmentation des salaires pour le RN de Jordan Bardella.

Dans ce contexte des plus tendus, qu’en est-il des Alpes-Maritimes ? Le département reflète la confrontation nationale entre deux blocs.

Au 1er tour, trois députés sortants, la RN, Alexandra Masson, dans la 4e circonscription avec 56,27 % (la mieux élue), mais aussi le RN, Bryan Masson, dans la 6e circonscription avec 50,85 % et Christelle d’Intorni, LR Union des Droites avec le RN, dans la 5e circonscription soit 50,35 %. Leurs adversaires n’ont pas pesé bien lourds face à leur présence sur le terrain, jamais démentie…

Dans les autres secteurs, la surprise est venue de la… gauche. Elle devance les candidats de la Macronie dans trois circonscriptions : la 1ère avec Olivier Salerno (LFI) devant Graig Monetti (Ensemble-Horizons) de 4 points, la 2ème avec Leïla Tonnerre (LFI) qui ne fait que 19,01 % très loin derrière le sortant RN, Lionel Tivoli, 48,08 %, et surtout Laure Quignard (PS) qui avec 27,24 %, devance le sortant Estrosien (Ensemble/Horizons), Philippe Pradal (25,36 %). Dans la logique de leur leader, Edouard Philippe, ne souhaitant ni alliance avec le RN, ni retrait devant un LFI, Philippe Pradal face à une Socialiste devrait se désister, une première à Nice…

Dans ces trois circonscriptions, Eric Ciotti (LR/RN), Lionel Tivoli (RN), et Bernard Chaix (LR/RN) devraient tous être réélus ou élu le dimanche 7 juillet prochain.

Reste l’Ouest du département où les trois « historiques » LR vont faire face à trois RN. Tout d’abord, dans la 7e circonscription, Eric Pauget, travailleur infatigable, devra combler un retard de plus de 10 points sur le candidat RN, inconnu, Thierry Ferrand qui a réalisé 36,32 % contre 24,88 % pour le sortant. Ce dernier devrait bénéficier des reports des voix de ses adversaires et être en mesure de l’emporter au second tour, avec aussi le soutien de Jean Leonetti.

Pour Alexandra Martin (LR/Nouvelle Energie), dans la 8e circonscription, la tâche sera la plus difficile car il s’agira de combler un écart de plus de 15 points de retard face à sa concurrente RN, Dorette Landerer qui a fait 42,74 % contre 28,39 % pour la sortante soutenue par David Lisnard qui est son suppléant. Les scores du RN à Théoule ou Mandelieu avec plus de 50 % sont significatifs du raz-de-marée qui a eu lieu sur les Alpes-Maritimes.

Enfin, l’historique LR, Michèle Tabarot, dans 9e circonscription, ne pensait pas qu’elle serait devancée par Franck Galbert (42,31 %) de presque 10 points (33,84 %). Là encore, il y a eu des villages où la percée du RN s’est avérée fulgurante comme à Pégomas ou à La Roquette avec des écarts de 17 à 19 points.

Si Eric Pauget et Michèle Tabarot pourraient se qualifier à nouveau, il devrait en être plus difficile d’Alexandra Martin…

Notre règle des 3 x 3 que nous avions annoncé (3 RN, 3 RN/LR Union des Droites, et 3 RN « Historiques ») pourrait connaître un accroc. Réponse le dimanche 7 juillet au soir.

Pascal Gaymard

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