Accueil À la Une POLITIQUE : Michel Barnier, 1er ministre !

POLITIQUE : Michel Barnier, 1er ministre !

Il aura fallu attendre un mois pour le Nouveau Front Populaire (NFP) désigne son candidat, Lucie Castets, et un mois de plus pour que le président Emmanuel Macron sorte un nom en la personne de Michel Barnier.

2

Les réactions à droite comme à gauche ne se sont pas faites attendre…

Personne n’a gagné aux Législatives 2024…

Tout d’abord, résumons la situation, il y a trois tiers à l’Assemblée Nationale et un résidu de droite « historique » (66). Les trois tiers, le NFP avec 174 élus, la Majorité présidentielle avec 156 députés, et le RN + l’Union des Droites avec 143 représentants. L’équation est simple : PERSONNE N’A GAGNE puisque la volonté de clarification du chef de l’Etat s’est annihilée, perdue, sacrifiée sur le « Front Républicain » contre le RN qui a vu des voix de l’extrême gauche se portaient vers des candidats de droite ou macronistes et vice versa… Eric Ciotti a nommé ce phénomène : « Le bal des faux-culs »… Puisque personne ne l’a emporté, il fallait désigner un candidat pour le poste de 1er ministre qui ne serait pas systématiquement censuré par la gauche ou la droite. Au NFP, il y avait Lucie Castets qui cochait toutes les cases du politiquement correct extrémiste de gauche selon « Saint » Mélenchon. Mais le « Niet » d’Emmanuel Macron a sonné le glas des espérances de la si talentueuse directrice financière de la mairie de Paris… depuis en disponibilité.

51 jours d’attente pour avoir Michel Barnier…

Si la gauche avait rejeté la candidature de Bernard Cazeneuve, la droite de Marine Le Pen a dit non à Xavier Bertrand. Exit les deux. Entre temps, le directeur du très inutile Conseil économique et social, un certain Beaudet, a fait diversion mais tout le monde savait que ce ne serait pas lui… Y compris l’intéressé… Le problème demeurait entier… Qui serait l’heureux élu qui devra gouverner avec une chambre parlementaire ingérable et sans majorité absolue ? Et bien, nous le savons au jourd’hui, ce sera Michel Barnier qui a été plusieurs fois ministre sous Chirac et Sarkozy, et commissaire européen chargé de négocier le Breixit… Deux mois après les législatives, soit 51 jours, Emmanuel Macron a choisi donc une figure des Républicains pour former un gouvernement. Les nominations de ses ministres et secrétaires d’Etat seront scrutées à la loupe par les différentes formations politiques…

Jean-Luc Mélenchon : « On nous a volé l’élection ! »

A gauche, Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, qui continue de croire qu’il a gagné les élections avec 174 élus alors que la majorité relative est à 240 et l’absolue à 289, estime que « L’élection est volée ». Les outrances et dérives du personnage qui affiche un antisémitisme de conviction et débridé quand il évoque la situation de ces « pauvres » terroristes du Hamas ne font plus rire personne, hormis son premier cercle tout aussi raciste et antisémite (n’est-ce pas la Jeune Garde et son président député, fiché S, Raphaël Arnault ?). Dans cette ligne de conduite, la toute aussi extrémiste, Mathilde Panot, chef des députés LFI à l’Assemblée nationale, avait déclaré : « Emmanuel Macron continue de se vivre comme un autocrate. En nommant Michel Barnier, le président refuse de respecter la souveraineté populaire et le choix issu des urnes« . Manifestement, elle aussi ne sait pas compter… Elle a néanmoins appelé « à se mobiliser contre ce coup de force inacceptable dans une démocratie » lors de la manifestation du samedi 7 septembre prochain.

Le RN attendra le discours de politique générale…

Quant au RN qui a été abondamment sollicité par le chef de l’Etat qui pourtant estime que ce mouvement « ne fait pas partie de l’arc républicain (tout comme LFI) », il a sorti de son chapeau de lapin magicien, le nom de Michel Barnier. Pour autant, pas de blanc-seing du côté de Marine Le Pen qui comme Jordan Bardella, attendra le discours de politique générale pour faire connaître sa position, motion de censure ou pas… Sans doute un peu amer, Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, qui s’y voyait déjà, a fait la déclaration suivante : « J’adresse à Michel Barnier et à son gouvernement tous mes vœux de succès au service de la France et dans l’intérêt des Français face aux nombreux défis qui s’annoncent », a réagi sur X, le président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, alors que son propre nom circulait depuis plusieurs jours pour ce poste. Reste à savoir si Michel Barnier sera exclu des LR « historique » puisque Laurent Wauquiez avait annoncé qu’aucune personnalité de son parti (il faudra attendre le procès du 14 octobre face à Eric Ciotti…) ne devait se compromettre avec le pouvoir en place… La nomination des ministres sera un jeu très dangereux…

Pascal Gaymard

2 Commentaires

  1. paulau

    Depuis deux mois la gauche essaie de nous faire croire qu’elle a gagné les élections, et que Macron la prive de sa victoire en refusant de nommer Lucie Castets à Matignon.

    Mélenchon et ses amis essaient de faire oublier leur manœuvre qui a consisté, au soir du premier tour alors que le RN culminait en tête et allait avoir la majorité à l’Assemblée, à retirer ses candidats dans plus de 100 circonscriptions, permettant à Macron et ses alliés de dépasser les 150 sièges.

    Mélenchon et ses amis essaient également de faire oublier que Macron a renvoyé l’ascenseur, et que c’est grâce au retrait de plus de cent candidats de la majorité sortante si le NFP a pu avoir 174 sièges.

    Mélenchon et ses amis essaient de plus de faire oublier qu’alliés avec Macron ils ont bafoué le vote de 10 millions de Français en privant le RN de tout poste à l’Assemblée nationale.

    Tout cela se conclut par la nomination de Barnier, ce qui a rendu fous de rage les élus de gauche pris à leur propre piège.

  2. mine

    LFI défile cet après-midi contre le » coup de force » qu’ aurait commis Macron en nommant Barnier.

    Il n’ y a pas de coup de force.
    Le NFP est minoritaire. C’ est un agglomérat de partis qui ne voulaient pas prendre de mégats claques aux législatives.
    Si on raisonne par agglomérat de partis on constate que :
    Ensemble + LR + RN > NFP.

    La droite ( Ensemble + LR + RN ) fait, tardivement, ce que la gauche à fait avec le NFP.